Le documentaire "L'enfant du double espoir" retrace le combat d'une famille. 1:35
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Guillaume Genton
France 5 diffuse mardi soir un documentaire sur les "bébés médicaments", ces enfants conçus in vitro pour permettre notamment une greffe avec un frère ou une sœur atteint d'une maladie rare. Le réalisateur a suivi le combat d'une famille, partie en Belgique pour réaliser cette pratique interdite en France. 

C'est un documentaire à la fois scientifique, politique, sociétal et avant tout très humain. France 5 diffuse mardi soir "L'enfant du double espoir", qui suit le combat d'une famille pour sauver César, 5 ans, atteint d'une maladie génétique rare. Ses médecins ne lui donnent que quelques années à vivre et n'envisagent qu'une seule solution : une greffe de moelle osseuse. 

La meilleure compatibilité possible pour lui serait un frère ou une sœur, mais qui n'est pas encore né. Ses parents vont donc partir en Belgique pour concevoir ce qu'on appelle vulgairement un "bébé médicament", une pratique interdite en France.

Une pratique pas autorisée en France 

Un "bébé médicament" est un enfant conçu in vitro avec une sélection d’embryons. Cela permet d’avoir un enfant non seulement sain, sans maladie génétique, mais aussi compatible avec celui qu’il faut aider, en l'occurrence César. Voilà pourquoi on parle "d’enfant du double espoir".

Cette pratique n'est pas encore autorisée en France, alors le couple est allé en Belgique. C’est là qu’il a pu suivre ce protocole et espérer offrir à César des années de vie en plus. 

"On ne voulait pas dire au spectateur ce qu'il doit penser" 

Le réalisateur Arnaud Xainte a suivi cette famille pendant plus d’un an. Un combat qui, dit-il, pose des questions éthiques et qui interroge nos convictions. "L'histoire reste assez pudique. On voulait que les événements et les personnages parlent d'eux-mêmes. On ne voulait pas dire au spectateur ce qu'il doit penser", déclare-t-il.

"Comme le dit un professeur au début du documentaire : si c'était votre enfant, qu'est-ce que vous feriez ? On n'est pas plus militant que ça", assure le réalisateur. Le documentaire est diffusé mardi soir à 20h50 sur France 5.