Femme arnaquée par un faux Brad Pitt : pourquoi TF1 a supprimé le replay de son reportage

Après la diffusion d'un reportage sur "Sept à huit" relayant le témoignage d'Anne, une femme escroquée par un faux Brad Pitt, TF1 a décidé de supprimer le replay de ce passage de l'émission pour protéger la victime.
La séquence a fait le tour des réseaux sociaux en seulement quelques heures. Dimanche 12 janvier, les téléspectateurs de Sept à huit ont découvert avec stupéfaction le témoignage d'Anne, une Française de 53 ans qui a cru entretenir une relation amoureuse avec Brad Pitt. Face caméra, la quinquagénaire raconte avoir échangé pendant plusieurs mois avec un brouteur (un arnaqueur sévissant sur internet) qui se faisait passer pour l'acteur américain en lui envoyant des messages en anglais et des photos générées par l'IA.
Roulée dans la farine, Anne a envoyé 800.000 euros au faux Brad Pitt, qui prétendait avoir besoin d'argent pour une greffe de rein. A l'époque, la Française était mariée à un millionnaire, dont elle a depuis divorcé, mais se sentait profondément seule. "J'avais quelqu'un en face qui s'intéressait à moi et à mon travail parce que mon propre mari ne s'intéressait même pas à mon travail ", confie-t-elle dans Sept à huit.
Anne victime de cyberharcèlement après la diffusion du reportage
Les images du reportage, montrant les deepfake envoyés à Anne, et des captures d'écran de ses conversations avec l'escroc, ont rapidement fait le buzz sur les réseaux sociaux et inspiré de nombreuses parodies. Fragile psychologiquement, la victime est devenue la cible de nombreuses railleries. Face à ce cyberharcèlement, TF1 a supprimé de sa plateforme le replay de Sept à huit avant de le remettre sans la séquence de 20 minutes consacrée à l'histoire d'Anne. Une décision prise pour que cessent les moqueries envers la victime : "Sept à huit est une émission d'information qui traite avec neutralité de problèmes de société. Le reportage diffusé ce dimanche a suscité une vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin. Pour la protection des victimes, nous avons décidé de le retirer de nos plateformes", a expliqué la Une sur X.