Facebook accusé d'avoir voulu faire pression sur le gouvernement australien

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Louise Bernard édité par Wassila Belhacine
En 2021, Facebook a bloqué en Australie certaines pages d’information sur la pandémie ou les catastrophes naturelles. D'après le Wall Street Journal, cette manœuvre avait pour objectif de faire pression sur le gouvernement australien au sujet d'une loi à laquelle Facebook était défavorable. La firme américaine nie ces accusations.

En Australie, Facebook est accusé d’avoir bloqué des pages d’information gouvernementale pour s’opposer au vote d’une loi. C’est une histoire rapportée par le “Wall Street Journal”. En février 2021, l’Australie s’apprête à voter une loi obligeant Facebook à rémunérer les médias dont les contenus journalistiques apparaissent sur le réseau social.

Une loi pas du tout au goût de Facebook qui décide de bloquer l’accès aux articles de presse. Le réseau social empêche également l’accès à des pages gouvernementales informant sur le covid-19 et sur les catastrophes naturelles alors que l’Australie est en pleine saison des inondations et pandémie.

À l'époque, la firme américaine avait parlé d'une fausse manœuvre et présenté ses excuses, mais le Wall Street Journal affirme que ces blocages étaient en fait délibérés.

Facebook nie ces accusations et évoque une "erreur technique"

Le journal américain cite des documents fournis par plusieurs lanceurs d’alerte. Ils montrent que plusieurs employés de Facebook ont tenté de faire remonter et de résoudre le problème. Mais sans réaction assez rapide. Au contraire, les dépublications ont continué. Le Wall Street Journal affirme que c'était une manière de faire pression auprès du gouvernement australien.

 

Cinq jours après ces blocages, le texte de loi a d’ailleurs été amendé et assoupli en faveur de Facebook, suite à un accord entre le réseau social et le gouvernement. Juste après l’accord, les pages étaient à nouveau accessibles. Selon les documents internes, cela aurait nécessité une toute petite manipulation technique : changer 3 lignes de codes seulement.

 

Facebook a réagi auprès du Wall Street Journal. La firme américaine nie ces accusations et continue de parler d’ “erreur technique”. “Nous avons travaillé pour résoudre ce problème. Toute allégation contraire serait catégoriquement et clairement fausse".