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G.P.
Dans "L'Équipée sauvage" sur Europe 1, Élise Lucet revient sur les critiques adressées aux émissions Envoyé spécial et Cash Investigation sur France 2, dont elle assure la présentation. 
INTERVIEW

En mars 2019, la secrétaire d'État Marlène Schiappa dénonçait "une forme de populisme" chez Envoyé spécial et Cash investigation, deux émissions portées par la journaliste Élise Lucet. Sur Europe 1 dans L'Équipée sauvage, la journaliste revient sur ces critiques, qu'elle ne comprend pas.

"Le boulot d'un journaliste est d'aller chercher la vérité"

"On ne peut pas accuser Envoyé spécial ou Cash investigation de populisme", estime Élise Lucet. "Le boulot d'un journaliste est d'aller chercher la vérité, la rendre totalement compréhensible pour tout le monde. (...) Si faire du journalisme, y compris d'investigation, et aller chercher des choses que les ministres n'ont pas tellement envie que l'on raconte, c'est du populisme, et bien nous n'avons pas du tout la même vision du populisme", constate-t-elle. La secrétaire d'État chargée à l'Égalité entre les femmes et les hommes avait notamment déploré l'image des politiques véhiculées par l'émission. "Nous portons à la connaissance des téléspectateurs des informations extrêmement complexes, parfois extrêmement cachées, (...) ce n'est pas du populisme, c'est pourquoi vous payez une redevance télé", souligne Élise Lucet.

"Moi ce que je souhaite, c'est une interview à la loyale"

Autre critique souvent adressée à l'émission Cash Investigation : la méthode. Plusieurs fois, Élise Lucet a cherché, face caméra, à rencontrer des interlocuteurs qui lui opposaient systématiquement des fins de non-recevoir, donnant au passage quelques séquences croustillantes de course à pied. "Personne n'a envie de courir après personne et j'en ai assez de le faire", tient à rappeler la journaliste. "Moi ce que je souhaite, c'est une interview à la loyale, dans un bureau au calme, et toute l'équipe de Cash Investigation est d'accord là-dessus", poursuit Élise Lucet. Un cadre souvent refusé par les personnes sur lesquelles Élise Lucet enquête. "Quand on en est au 22ème mail, au huitième coup de téléphone, et que la personne ne vous répond pas, on en est réduit à en arriver-là mais ce n'est pas du tout notre souhait", fait savoir la journaliste.