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Tiffany Fillon , modifié à
Le magazine Envoyé spécial fête sa 30e bougie cette année. Pour Élise Lucet, sa présentatrice, le magazine est bel et bien installé dans les cœurs des Français. Mais parfois, sa popularité d'intervieweuse inflexible lui a joué des tours, comme ce jour où elle a accompagné sa fille dans un magasin de téléphonie mobile. Elle l'a raconté, mardi, dans "L'équipée sauvage".
INTERVIEW

L'émission Envoyé spécial fête ses trente ans. Et, pour l'occasion, Matthieu Noël a reçu, mardi, Élise Lucet, la présentatrice de ce magazine phare de France 2. Au fil des années, elle s'est rendue compte de la popularité d'Envoyé spécial, y compris dans sa vie quotidienne. Pour Élise Lucet, "la marque Envoyé spécial est forte". "Plusieurs générations nous ont connu et nous connaissent. Je pense que si vous croisez quelqu'un dans la rue (qu'il soit âgé de 15 à 95 ans) et que vous lui demandez s'il a déjà regardé Envoyé spécial, la réponse sera oui", affirme-t-elle. 

D'où vient cette popularité ? Grâce aux "deux mots d'ordre : exigence et rigueur", répond Élise Lucet, qui considère que cette identité a été conçue par les journalistes Paul Nahon et Bernard Benyamin, créateurs d'Envoyé spécial. 

L'Europe bouleversée

Envoyé spécial, a, ainsi été créé "le 18 janvier 1990, juste après la chute du Mur de Berlin et de Ceaușescu (dictateur à la tête de la Roumanie, NDLR)". Une période propice, selon la journaliste. "On avait besoin d'y voir clair car l'Europe était en train de basculer complètement", se souvient Élise Lucet.

Au fil des années, ce magazine est "devenu une référence", estime Élise Lucet, qui le qualifie aussi de "fenêtre ouverte sur le monde". Aujourd'hui, Envoyé spécial est d'ailleurs si populaire qu'Élise Lucet se fait parfois prendre au piège de son image d'intervieweuse implacable. C'est notamment le cas lorsqu'elle a décidé, un jour, d'aller acheter un smartphone pour sa fille. 

"Aucun vendeur n'est venu vers moi", rit-elle. "Ils se sont tous planqués au fond du magasin. Le directeur regardait partout autour de moi pour savoir s'il y avait une caméra. Je suis allée vers un vendeur mais étonnamment, il était très occupé. À force d'insister, au bout de quinze ans, un employé est venue vers moi", raconte Élise Lucet.