Bugier : une réduction de l'enquête à France Télévisions "serait un mauvais signal envoyé"

julian bugier
Julian Bugier était l'invité de Village Médias.
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Le présentateur joker du journal de 20 heures de France 2 est revenu sur la crise en cours à la rédaction de France Télévisions.
INTERVIEW

Situation compliquée dans les rédactions de France Télévisions. Les 90 journalistes qui fabriquent les magazines Envoyé spécial, Complément d'enquête et 13h15 le dimanche sont très inquiets. La direction de l'information de France Télévisions envisage en effet de modifier la grille des jeudis soirs pour alterner ses magazines d'enquête. Une solution qui permettrait de passer de 90 à 60 postes "équivalent temps plein". "Ce serait un mauvais signal envoyé", a regretté Julian Bugier dans Village Médias sur Europe 1 vendredi.

"Je ne suis pas inquiet pour l'ensemble des rédactions parce que je pense que l'info et les magazines sont le socle du service public et le socle de France 2. Mais inévitablement si la décision était prise (de réduire le nombre d'équivalents temps plein, ndlr) - mais je crois que c'est encore du domaine de l’arbitrage - ce serait un mauvais signal envoyé", a admis le joker du journal de 20 heures. "Le service public c'est l’enquête, c’est l'info, c'est l'investigation, c'est ce qui fait notre indépendance et c'est ce qui fait notre force", a-t-il poursuivi.

Vers une motion de défiance ? Une assemblée générale s'est tenue jeudi à France Télévisions sur ce sujet avec plus de 150 journalistes présents. Ils demandent à rencontrer la présidente Delphine Ernotte. En cas de refus, l’idée d’une motion de défiance contre la présidente de l'entreprise du service public fait son chemin. Un nouveau coup dur pour Delphine Ernotte qui a déjà échappé de peu au vote d'une motion de défiance au mois de mai.