Aude Lancelin et Noël Mamère membres de la rédaction du "Média", créé par des Insoumis

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Noël Mamère proposera des interviews "d'intellos, de membres de la société civile que l'on ne voit jamais sur les grands médias". © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce média, qui sera diffusé gratuitement sur internet, se veut pluraliste, écologiste et anti-raciste. 

LeMédia, créé par des membres de La France insoumise, a présenté dimanche les membres de sa rédaction, dont Aude Lancelin, ex-numéro 2 de L'Obs, ou l'ex-député écologiste Noël Mamère.

Un média qui se dit "indépendant". Créé à l'initiative de Sophia Chikirou, directrice de communication de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, Le Média, diffusé gratuitement sur internet, lancera sa première émission quotidienne, un journal de 20 heure, le 15 janvier, avant de s'étoffer. La co-direction est assurée par Gérard Miller, psychanalyste et compagnon de route de LFI. Le Média, qui se veut pluraliste, écologiste et anti-raciste, affirme être "indépendant" de toute formation politique.

Mamère mènera des interviews. Parmi les membres de la rédaction, dirigée par Aude Rossigneux, figurent notamment Marc de Boni, ancien du service politique du Figaro ou encore Catherine Kirpach, ex-LCI. Noël Mamère, ancien député et maire de Bègles, proposera des interviews "d'intellos, de membres de la société civile que l'on ne voit jamais sur les grands médias". "Quand j'étais responsable en politique, ce n'était que des fonctions, et donc je reviens à mon métier en essayant de contribuer à ce que ce média citoyen soit le lieu de débat entre les différents familles de gauche et de l'écologie", a-t-il encore expliqué lors de la soirée de présentation de la chaîne.

"La décadence" du métier de journaliste. Aude Lancelin, ex-directrice adjointe de L'Obs, est elle aussi membre de cette rédaction. L'hebdomadaire a été condamné le 8 décembre par le conseil des prud'hommes de Paris à lui verser 90.000 euros d'indemnités pour licenciement "sans cause réelle et sérieuse". Après son licenciement, la journaliste avait réglé ses comptes avec L'Obs dans un essai à clefs et à charge, Le monde libre, couronné du prix Renaudot essai. Aude Lancelin, qui affiche sa proximité avec le philosophe marxiste Alain Badiou, y fustigeait pêle-mêle "la décadence" du métier de journaliste, la "police intellectuelle" et "un socialisme d'appareil à l'agonie". Léa Ducré (ex-Marianne, Politis et Libération) et Isabelle Alonso, ancienne chroniqueuse sur France 2, sont également de l'aventure, de même que Serge Faubert, ancien de France Soir, L'Evènement, Jeune Afrique ou Bakchich-Info, passé aussi par le cabinet de Jean-Paul Huchon (PS) à la région Île-de-France.

Une coopérative. Ses concepteurs vont organiser sa structure juridique et financière. Première étape : la constitution d'une association loi de 1901, préalable à la création d'une coopérative. Les futurs propriétaires, sans limite de nombre, nommés les "socios", achèteront un "droit de propriété" à 5 euros et 500 au maximum, valables à vie et transmissibles, avait expliqué Sophia Chikirou en octobre.

Face au Média, de gauche, "La France Libre" s’organise

Une autre web télé est attendue en janvier. "Une France Libre", un média de droite. Un trio sera aux manettes, constitué d'André Bercoff, d'Éric Brunet et de Gilles-William Goldnadel. Leur idée : faire du décryptage, de l’humeur et de l’humour.