Contrairement à sa version américaine (photo), le magazine français ne veut plus forcément mettre de célèbres "playmates" en couverture. 1:51
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Martin Cangelosi , modifié à
Papier glacé, mannequins anonymes et articles "de fond" : le célèbre magazine français revient en kiosques mercredi, dans une formule trimestrielle "new look". Il affiche l'ambition de mettre en avant des profils de femmes plus diversifiés. 

C'est le retour d'un journal mythique, version "new look" : Playboy sera en kiosques mercredi 22 juillet. Mais fini le papier un peu "cheap" : il s'agit désormais d'un "mook", un hybride entre le magazine au papier glacé et le livre, paraissant quatre fois par an. À la Une de ce premier numéro, on trouve une jeune inconnue, une Franco-belge de 23 ans, travaillant dans un restaurant près d’Annecy. 

"Un jour, je me suis lancée, on s'est fait ça au bord d'une piscine et je me suis dit : 'allez, je peux tenter de faire du nu avec un beau chapeau'", témoigne la jeune femme au micro d'Europe 1. "Ça s'est hyper bien passé, j'étais hyper à l'aise (...). Faire la couverture de Playboy, c'est fou, je n'aurais jamais pensé ! C'est hyper valorisant. Et puis c'est un peu bizarre, parce que ce ne sont que des femmes connues d’habitude, avec une belle poitrine."

"C'était un journal super branché"

Car dans le magazine, on trouve désormais de tout : des femmes aux poitrines plus ou moins généreuses, plus ou moins jeunes...  Le but affiché n'est plus de mettre en avant LA femme mais LES femmes. Mais aussi de publier des articles de fond. "Dans les années 80, c'était un journal super branché", pointe Jean-Christophe Florentin, l'éditeur de cette nouvelle formule. "Les filles étaient un petit peu cerise sur le gâteau, les playmates n'étaient pas l'essentiel de l'ADN du magazine. C'était vraiment un journal branché, qui parlait du monde de la nuit, qui mettait en scène de nouveaux talents, qui parlait des businessmen de demain, qui sont tous devenus des stars... Ça a été le premier journal à interviewer Bill Gates aux Etats-Unis."

Dans cette nouvelle formule, quelque 83 des 210 pages mettent en avant des femmes nues : moins de la moitié, donc.