Les parents avaient déjà quelques armes bien huilées pour surveiller les navigations de leurs enfants sur Internet. Un nouveau logiciel vient renforcer leur arsenal.
SuperVigil fonctionne comme un virus, il permet aux parents de savoir exactement les pages web que l’enfant surveillé a consulté, le temps passé à jouer aux jeux vidéo…
À la différence des logiciels de contrôle parental, SuperVigile ne bloque pas l’accès aux sites interdits mais retranscrit chaque clic de l’enfant dans un compte-rendu journalier. L’enfant peut donc surfer sur les sites de son choix, mais ses parents seront tenus informés.
"L'adulte peut choisir le nombre de jours durant lesquels l'ordinateur va fonctionner, la durée d'utilisation, les plages horaires et les délais. (…) Le logiciel fonctionne sur le même principe qu'un virus. Il ne peut pas s'éteindre. Sauf avec un code connu par le seul adulte", explique à Ouest-France Gilles Gaulon, la tête-pensante du projet.
"Ce n’est pas du flicage"
Selon lui, SuperVigile se distingue des logiciels de contrôle parental qui comporte des "contraintes". "Il faut une mise à jour régulière quand on veut interdire un nouveau site", alors que SuperVigile est "un outil de surveillance comme un autre", comme "la caméra qu'on met sur une nounou". "Un dialogue peut s'instaurer entre l'adulte et l'ado, ajoute-t-il, les ados ne seront plus tentés de mentir".
SuperVigile est pour le moment mis à disposition gratuitement. Sur son site, l’éditeur du programme indique qu’il sera bientôt proposé pour un montant variant entre 3 et 5 euros par mois. Un panel de 150 personnes testent actuellement le logiciel. Siam surveille sa fille Anaïs grâce à SuperVigil : "Ce n’est pas du flicage, explique la mère de famille, on leur permet justement d’avoir une certaine autonomie et une certaine liberté". Mais Anaïs n’est pas tout à fait du même avis.
Écoutez Siam et Anaïs :
SuperVigile est pour le moment destiné aux parents soucieux de préserver leurs enfants, mais l'idée pourrait faire des émules dans les entreprises.