50 ans après son tournage, un reportage de Jean-Pierre Elkabbach rediffusé sur LCP

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Héloïse Goy avec Alexis Patri , modifié à
Dans le prochain numéro son émission "Rembob'Ina" diffusée sur LCP, l'émission présentée par Patrick Cohen rediffuse un reportage signé par Jean-Pierre Elkabbach et réalisé en 1973. Il n'avait jamais été rediffusé depuis. C'est l'écrivaine Nicole Avril, qui deviendra sa femme, qui l'avait convaincu de faire ce reportage.

Si vous étiez devant votre télévision en février 1973, vous avez peut-être vu dans le magazine Actuel 2, sur la 2e chaîne de l'ORTF, un reportage signé Jean-Pierre Elkabbach sur la cité utopique d'Auroville. Il se peut aussi que vous n'en ayez plus le souvenir. LCP vous rafraîchit donc la mémoire, en le rediffusant dans le cadre de son émission Rembob'Ina, présentée par Patrick Cohen. Auroville est une cité née en Inde en 1968 qui avait pour ambition de créer une société harmonieuse sans argent, sans loi, donc sans inégalités. À l'époque, où il décide de partir faire ce reportage, Jean-Pierre Elkabbach avait 36 ans.

Le journaliste explique aujourd'hui ce qui l'avait motivé à l'époque pour partir à la découverte de cette nouvelle cité d'Auroville avec Nicole Avril, cette écrivaine qui deviendra sa femme. "Je n'ai pas le mérite de la découverte d'Auroville : il revient à l'écrivaine Nicole Avril", rappelle-t-il. "Ça a été notre premier voyage ensemble. Elle avait connu l'architecte français qui croyait à Auroville avec une passion qui était presque mystique. Nicole Avril nous avait convaincu qu'il fallait nous intéresser à cette ville qui se présentait comme une ville de l'harmonie, de la liberté, de la réconciliation des êtres." 

Auroville, un sujet toujours d'actualité aujourd'hui

Sur place, Jean-Pierre Elkabbach observe pendant trois semaines le fonctionnement de cette ville fascinante et mystérieuse qui, à cette époque, est à peine sortie du sol. Il raconte à Europe 1 ce qui l'a le plus marqué lors du tournage de ce reportage. "Ce qui nous avait frappé sur place, c'était que c'était le début de quelque chose, la passion, vous voyiez des jeunes venus de Palestine d'Israël et qui travaillaient ensemble", se souvient-il. 'Des gens venaient de toute l'Europe avec la conviction qu'ils allaient dépasser la vie banale et ordinaire et qu'ils avaient trouvé un sens à leur vie. C'est cela qu'il reste et que j'ai retrouvé avec émotion en revoyant ce documentaire.

Cette rediffusion 50 ans plus tard est d'autant plus intéressante qu'aujourd'hui, Auroville existe toujours. Et la cité utopique a bien changé : elle s'étend désormais sur 2.000 hectares et des centaines de milliers d'arbres y ont poussé. Elle est toujours régie par ses propres lois et compte plus de 3.000 habitants issus des quatre coins du monde. Ce reportage passionnant sur les débuts d'Auroville est à revoir dimanche à 21h sur La Chaîne Parlementaire.