Washington prêt à aider la Corée du Nord si elle accepte une dénucléarisation "rapide"

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo s'est rendu en Corée du Nord jeudi 10 mai.
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo s'est rendu en Corée du Nord jeudi 10 mai. © KCNA VIA KNS / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Aux côtés de son homologue sud-coréen le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a réaffirme sa volonté d'une "dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible" de la Corée du Nord.

Les États-Unis sont "prêts" à aider l'économie nord-coréenne si Pyongyang prend des "mesures courageuses" en vue d'une "dénucléarisation rapide", a déclaré vendredi le secrétaire d'État américain Mike Pompeo.

"Dénucléarisation irréversible". Lors d'une rencontre avec son homologue sud-coréenne Kang Kyung-wha à Washington, les deux ministres ont réaffirmé leur demande d'une "dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible" de la péninsule coréenne. "Je pense qu'il y a un accord total sur ce que sont les objectifs ultimes", a assuré Mike Pompeo, de retour de Corée du Nord où il a rencontré le dirigeant Kim Jong Un pour préparer son prochain sommet avec Donald Trump.

"Si la Corée du Nord prend des mesures courageuses pour une dénucléarisation rapide, les États-Unis sont prêts à travailler avec la Corée du Nord pour l'amener au même niveau de prospérité que nos amis sud-coréens", a-t-il dit. Il a expliqué avoir discuté avec le numéro un nord-coréen de "problèmes profonds, complexes, de défis, de décisions stratégiques" que Kim Jong Un "devra prendre", "s'il est disposé à une dénucléarisation complète, en échange des garanties que nous sommes prêts à lui apporter".

Le Sud attend du concret. Le dirigeant nord-coréen a récemment dit que la dénucléarisation pouvait se "concrétiser", "tant que les différentes parties abandonnent leur politique hostile et les menaces" à l'encontre de Pyongyang. Le président chinois Xi Jinping, qu'il venait de rencontrer, a ensuite demandé à son homologue américain de prendre en compte les "préoccupations de sécurité raisonnables" des Nord-Coréens. 

De son côté, la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères a assuré vendredi qu'il n'était pas question de commencer à lever les sanctions draconiennes contre la Corée du Nord avant des "mesures plus concrètes", "visibles et significatives" vers le démantèlement du programme nucléaire. Elle a assuré qu'il n'y avait "aucune divergence" entre Washington et Séoul à l'approche de la rencontre entre Donald Trump et le président sud-coréen Moon Jae-in, le 22 mai à la Maison Blanche, et du sommet Trump-Kim le 12 juin à Singapour.