Venezuela : le pays est dans "une situation de guerre", selon le président autoproclamé Juan Guaido

Juan Guaido crédit : FEDERICO PARRA / AFP - 1280
Le président vénézuélien autoproclamé, Juan Guaido, assure que l'état de droit n'est pas respecté et que le Venezuela est "en situation de guerre". © FEDERICO PARRA / AFP
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Juan Guaido, le président autoproclamé du Venezuela, a estimé lundi que "l'exécutif actuel avait usurpé le pouvoir" et a assuré que sa priorité était de mettre en place un gouvernement de transition pour ensuite organiser de nouvelles élections. 

Juan Guaido, président de l'Assemblée et président par intérim autoproclamé du Venezuela, estime que "l'exécutif actuel a usurpé le pouvoir" et que le pays est "un régime dictatorial", dans une interview accordée au Figaro lundi. Il espère organiser des élections présidentielles "dans deux, trois, six mois, une année". 

Le Venezuela est dans "une situation de guerre", selon Guaido. "Nous vivions dans une dictature qui a rompu avec l'ordre constitutionnel", déclare Juan Guaido au Figaro. Une situation qui justifie sa prise de pouvoir selon lui. Le leader de l'opposition de 35 ans assure qu'il y a "140 prisonniers politiques" et "plus de 1.000 responsables politiques contraints à l'exil". Il rappelle également que 13% de la population a dû quitter le pays dont le PIB a chuté de "53% en cinq ans, ce qui correspond à une situation de guerre". 

 

Mettre fin à "l'usurpation du pouvoir". Quant à sa prise de fonction à la tête du pays, il l'explique par l'absence d'élection présidentielle équitable en 2018 et donc la "mise en pièces" de l'état de droit. "La solution politique à la crise passe par la fin de l'usurpation du pouvoir, un gouvernement de transition et des élections réellement libres", assure Juan Guaido. 

Des élections qui prendront du temps à être organisées. Des élections que le président Maduro et les responsables européens appellent également de leurs vœux. Mais le président autoproclamé estime qu'elles ne peuvent être organisées si vite car elles demandent des ajustements en profondeur comme "une révision du registre électoral, la rénovation du Conseil national électoral" ou encore la possibilité pour les Vénézuéliens exilés de voter. Des élections pourraient être organisées dans deux mois comme dans "une année", selon lui, "tout dépend de quand nous pourrons mettre en place un gouvernement de transition". Une élection à laquelle il n'exclut pas de se présenter lui-même.