La police espagnole a mené mardi des perquisitions dans des mairies et des entreprises de l'ensemble du pays, arrêtant 12 personnes dans le cadre d'une vaste enquête sur l'infiltration présumée de certains pouvoirs locaux par le crime organisé.
Fraude fiscale et blanchiment d'argent. Au total, 340 policiers, intervenant dans dix régions, ont procédé à 48 perquisitions, notamment dans huit mairies, essentiellement à Madrid et en Catalogne, a précisé le ministère de l'Intérieur espagnol. Une bonne partie de l'argent public détourné a été mis à l'abri en Andorre, paradis fiscal où quatre perquisitions ont été effectuées par la police. Le ministère public a indiqué qu'il enquêtait sur des cas de possible blanchiment d'argent, de détournement de fonds publics, de trafic d'influence, de trucage d'enchères publiques ou encore de fraude fiscale.
"Les personnes sous enquête ont mis sur pied une structure parallèle dans les mairies, pour éviter d'être repérées", a déclaré le parquet anti-corruption espagnol, chargé de l'enquête.