USA : une juge suspend l'interdiction d'utiliser l'application chinoise WeChat aux Etats-Unis

WeChat 2000x1000 AFP
Photo d'illustration © MARTIN BUREAU / AFP
  • Copié
avec AFP
Nouvel épisode dans la guerre technologique entre les Etats-Unis et la Chine au sujet des applications WeChat et TikTok. La décision d'empêcher le fonctionnement normal des applications, dès dimanche, a été suspendue par une juge californienne.

Une juge californienne a temporairement suspendu une décision de l'administration américaine qui devait, au nom de la sécurité nationale, empêcher à partir de dimanche le fonctionnement normal aux Etats-Unis de l'application WeChat, du géant chinois Tencent. Le département du Commerce avait annoncé vendredi qu'il interdirait le téléchargement de la plateforme utilisée par quelque 19 millions d'utilisateurs sur le sol américain pour la messagerie, les achats, les paiements et d'autres services, ainsi que son utilisation pour tout transfert financier et d'autres fonctions.

Non-respect du premier amendement de la Constitution américaine

Elle avait été contestée en justice par un groupe d'utilisateurs. Selon la décision de la juge Laurel Beeler, les plaignants ont démontré que la décision du département du Commerce posait de "sérieuses questions" sur le respect du premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression. Le département du Commerce n'avait pas dans l'immédiat répondu aux sollicitations. L'interdiction de téléchargement annoncée vendredi concernait aussi la populaire application de courtes vidéos TikTok.

Mais cette dernière a été repoussée samedi soir au 27 septembre dans la mesure où TikTok est parvenue à un accord sur la gestion de ses activités aux Etats-Unis avec Oracle et Walmart ayant reçu le feu vert du président américain Donald Trump. Cet accord doit encore être finalisé par les entreprises impliquées et approuvé par un comité de sécurité nationale du gouvernement américain. Le département du Commerce avait justifié sa décision vendredi en estimant que "le Parti communiste chinois a démontré qu'il avait les moyens et l'intention d'utiliser ces applications pour menacer la sécurité nationale, la politique étrangère et l'économie des Etats-Unis".