USA-Corée du Sud : report des manœuvres militaires prévues durant les JO d'hiver

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avec AFP , modifié à
Ce report intervient alors que la Corée du Sud et la Corée du Nord ont repris des discussions, après des mois de tension. 

Le président américain Donald Trump et son homologue sud-coréen Moon Jae-In ont convenu de reporter les manœuvres militaires prévues entre les deux pays pendant les Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang en février. "Les deux dirigeants ont convenu que les manœuvres militaires communes américano-sud-coréennes n'auraient pas lieu durant la période olympique et que les forces armées des deux pays feraient de leur mieux pour garantir la sécurité des jeux", selon un communiqué de la présidence sud-coréenne. 

La Russie salue ce report. Le président sud-coréen a déclaré à Donald Trump que le report de ces manœuvres, qui suscitent régulièrement l'ire de Pyongyang, contribuerait au succès des JO d'hiver "dans l'hypothèse où le Nord ne se livre pas à de nouvelles provocations", selon le communiqué. "Le département de la Défense soutient la décision du président et ce qui est dans le meilleur intérêt de l'alliance américano-sud-coréenne", a commenté un porte-parole du Pentagone, le colonel Rob Manning. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a "salué" jeudi la suspension des manœuvres militaires durant les JO. 

Un début de détente dans la péninsule. Pyongyang a multiplié ces derniers mois les tirs de missiles balistiques et mené son sixième essai nucléaire. En réaction, le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé de multiples trains de sanctions contre Pyongyang. Mais 2018 a débuté sur une tonalité différente, avec une volonté apparente d'apaisement. Les deux Corées ont remis mercredi en service un téléphone rouge transfrontalier fermé depuis 2016, après que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a évoqué une participation de son pays aux JO d'hiver en février à Pyeongchang en Corée du Sud. Séoul a répondu à cette ouverture sur le dossier olympique en proposant la tenue de discussions de haut niveau le 9 janvier, pour la première fois depuis 2015.