Ukraine : sur la ligne de front, un danger permanent pour les troupes ukrainiennes

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Nicolas Tonev, édité par Ophélie Artaud , modifié à
Ce dimanche, l'Ukraine a annoncé le retrait de ses troupes de la ville de Lyssytchansk. Il y a deux semaines, Nicolas Tonev, envoyé spécial d'Europe 1, avait rencontré Mikita, un jeune lieutenant engagé sur le front du Donbass. Ce samedi, deux de ses chars ont été détruits. Pour les troupes ukrainiennes, le danger semble de plus en plus important.

Alors que Kiev a demandé à ses troupes de se retirer de Lyssytchansk, la poche de résistance tenue entre les positions russes par l’armée ukrainienne rétrécit de plus en plus sous la pression infernale des artilleurs du Kremlin. Ce dimanche, de lourds bombardements sur Slovianks ont causé de nombreux morts et blessés. Dans cette région, Nicolas Tonev, envoyé spécial d'Europe 1, avait rencontré le 20 juin dernier un jeune officier ukrainien adjoint à la tête d’une compagnie de chars.

Des chars détruits

Il y a deux semaines, le lieutenant Mikita partait à l’assaut sur la route de Lyssytchansk pour repousser les Russes, mais ce samedi après-midi, certains de ses chars ont été détruits, un témoignage exclusif sur ce front du Donbass au micro d'Europe 1.

"Quels salopards..." souffle le lieutenant. Sur la vidéo, Mikita et ses équipages viennent de découvrir, choqués, deux de leurs chars lourds détruits. Heureusement, les hommes sont saufs. "Mes chars ont été détruits par de l'artillerie près de Barkhmout", décrit Mikita, d’une voix émue qui n’a plus rien à voir avec celle pleine d’assurance d’avant le bombardement.

Avancée des Russes

Malgré le couvert de la forêt, les Russes ont tapé exactement sur les blindés, avec donc de bons renseignements, soit aérien par drone, soit avec des relais au sol. Le lieu de destruction des chars, près de Bakhmout, montre un recul significatif par rapport à la zone où Europe 1 avait rencontré le lieutenant il y a deux semaines.

C'est la preuve directe que cette poche de résistance ukrainienne est enfoncée à l’est et qu’à l’ouest, du côté de Sloviansk et Kramatorsk, le danger est de plus en plus important pour des troupes fatiguées et obligées de reculer devant la puissance de feu russe.