Tunisie : sept "terroristes" tués dans des opérations sécuritaires près de Ben Guerdane

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Un soldat tunisien patrouille mardi à Ben Guerdane. © FATHI NASRI / AFP
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avec AFP , modifié à
L'armée tunisienne poursuit ses opérations de "ratissage" à Ben Guerdane, théâtre d'une attaque djihadiste d'ampleur lundi.

Les autorités de Tunisie ont annoncé avoir tué mardi soir "sept terroristes" dans le cadre de opérations sécuritaires menée à Ben Guerdane, au lendemain d'attaques djihadistes sans précédent dans cette région frontalière de la Libye. Un précédent bilan avait fait état de cinq morts.

Des hommes retranchés. "Dans le cadre de la poursuite de l'opération (de ratissage) à Ben Guerdane, les unités sécuritaires et de l'armée ont pu cette nuit éliminer cinq terroristes dans le secteur de Benniri", a indiqué mardi soir le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Quatre Kalachnikov ont été saisies. Les forces de sécurité et de l'armée avaient encerclé dans la soirée une maison où étaient retranchés les djihadistes présumés.

Alors que la ville de Ben Guerdane est sous couvre-feu nocturne depuis lundi, le ministère relève uniquement que les "opérations" de ratissage se poursuivent.

36 assaillants tués lundi. Durant la journée de mardi, les autorités tunisiennes ont en revanche fourni un "bilan définitif" des attaques djihadistes de la veille, inédites par leur ampleur et leur niveau de préparation, qui visaient selon elles à créer un "émirat" de l'organisation Etat islamique à Ben Guerdane, une ville proche de la Libye. Trente-six extrémistes, 12 membres des forces de l'ordre et sept civils ont été tués, a indiqué lors d'une conférence de presse le Premier ministre Habib Essid. Un des policiers "a été assassiné à son domicile", a-t-il relevé.

Des djihadistes tunisiens. Selon les premières informations, une cinquantaine de djihadistes sont à l'origine de ces attaques perpétrées à l'aube contre une caserne de l'armée, un poste de police et un bâtiment de la garde nationale, a signalé Habib Essid. Le chef du gouvernement a encore précisé que, selon les données préliminaires, la majorité des assaillants tués et arrêtés étaient des Tunisiens, sans écarter la possibilité de la présence d'étrangers parmi eux.