Trump nomme la conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême, Biden appelle le Sénat à s'y opposer

Donald Trump assure une confirmation "rapide" de la juge Barrett à la Cour suprême, au grand dam des démocrates.
Donald Trump assure une confirmation "rapide" de la juge Barrett à la Cour suprême, au grand dam des démocrates. © Olivier DOULIERY / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Samedi soir, Donald Trump a proposé la nomination de la juge conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême, en remplacement de Ruth Bader Ginsburg. Une décision que doit encore valider le Sénat, à majorité républicaine. Dans la foulée, Joe Biden, le candidat démocrate à la Maison Blanche, a demandé à l'assemblée d'attendre l'élection présidentielle avant de se prononcer.

Le président Donald Trump a annoncé samedi qu'il nommait la juge Amy Coney Barrett à la Cour suprême, ancrant encore un peu plus dans le conservatisme l'institution qui tranche les grands débats de la société américaine. "C'est ma troisième nomination (pour la Cour suprême) et c'est un grand moment", a déclaré Donald Trump depuis les jardins de la Maison Blanche. "Vous allez être fantastique", a-t-il lancé en s'adressant à la juge, debout à ses côtés. Le locataire de la Maison Blanche a également prédit une confirmation "rapide" de la juge Barrett par le Sénat.

Joe Biden demande un délai

Mais dans la foulée de cette annonce, le candidat démocrate à la Maison Blanche, Joe Biden, a appelé le Sénat américain à ne pas se prononcer sur la nomination d'Amy Coney Barrett à la Cour suprême avant l'élection présidentielle du 3 novembre. "Le Sénat ne devrait pas se prononcer sur cette vacance", créée par le décès de la juge progressiste Ruth Bader Ginsburg, "tant que les Américains n'auront pas choisi leur prochain président et leur prochain Congrès", a-t-il dit dans un communiqué quelques minutes après la prise de parole de Donald Trump.

Joe Biden a relevé que la juge Barrett avait marqué son "désaccord avec la décision de la Cour suprême en faveur du maintien" de l'Obamacare, la loi d'assurance santé adoptée lorsqu'il était lui-même vice-président. "Le président Trump tente depuis quatre ans de jeter aux orties" l'Obamacare, mais "à deux reprises la Cour suprême a validé la loi en disant qu'elle était constitutionnelle", a affirmé le démocrate. "Mais encore maintenant, en pleine pandémie mondiale, l'administration Trump demande à la Cour suprême d'invalider toute la loi", a-t-il déploré.