Trump accuse les Palestiniens d'avoir "manqué de respect", entend suspendre l'aide

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"Ils nous ont manqué de respect la semaine dernière en refusant de recevoir notre excellent vice-président", Mike Pence, a déclaré Donald Trump. © Nicholas Kamm / AFP
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avec AFP , modifié à
"Nous leur avons donné des centaines de millions" et "cet argent ne leur sera plus versé à moins qu'ils ne s'assoient et négocient la paix", a déclaré Donald Trump.

Le président Donald Trump a estimé jeudi que les Palestiniens avaient "manqué de respect" aux Etats-Unis et annoncé la suspension de plusieurs centaines de millions de dollars d'aide, à moins qu'ils n'acceptent de participer à des pourparlers de paix sous l'égide de Washington.

"Nous leur avons donné des centaines de millions." "Ils nous ont manqué de respect la semaine dernière en refusant de recevoir notre excellent vice-président", Mike Pence, a déclaré Donald Trump, lors d'une chaleureuse rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. "Nous leur avons donné des centaines de millions" et "cet argent ne leur sera plus versé à moins qu'ils ne s'assoient et négocient la paix", a-t-il ajouté.

Furieux après la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, les dirigeants palestiniens ont décidé de snober le vice-président américain qui a effectué une courte tournée en Egypte, Jordanie et Israël du 20 au 23 janvier. Fait exceptionnel, Mike Pence est reparti mardi pour Washington sans avoir rencontré aucun d'entre eux.

"Nous avons une proposition de paix." "Le sujet le plus difficile des discussions était Jérusalem. Nous avons retiré Jérusalem (des pourparlers), donc nous n'avons plus à en discuter", a martelé Donald Trump. "Nous avons une proposition de paix. C'est une excellente proposition pour les Palestiniens (...) nous allons voir ce qu'il se passe", a-t-il poursuivi. Les Israéliens "veulent faire la paix et j'espère que les Palestiniens veulent faire la paix. S'ils le souhaitent, tout le monde sera satisfait au final", a-t-il conclu. 

Le président américain a ravivé la vieille querelle sur Jérusalem le 6 décembre en annonçant reconnaître la ville comme la capitale d'Israël. Il rompait ainsi avec des décennies de consensus international selon lequel le statut final de la cité trois fois sainte -l'une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien- devait être réglé par la négociation. Depuis, 18 Palestiniens et un Israélien ont été tués dans des violences.

Abbas a gelé les contacts avec les responsables américains. Pour la direction palestinienne, cette décision a achevé de discréditer les Etats-Unis dans le rôle de médiateur de l'effort de paix. Le président palestinien Mahmoud Abbas a gelé les contacts avec les responsables américains, cherchant ailleurs des soutiens dans sa quête d'un Etat indépendant.