TPIY : Radovan Karadzic fait appel de sa condamnation

Radovan Karadzic.
Radovan Karadzic. © ROBIN VAN LONKHUIJSEN / POOL / AFP
  • Copié
avec AFP
Il avait été condamné en mars dernier à 40 ans de prison pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic a officiellement interjeté appel jeudi de sa condamnation fin mars à quarante ans de détention pour génocide, accusant les juges d'avoir mené un "procès politique".

50 motifs d'appel. Dans des documents transmis à l'AFP, Radovan Karadzic cite 50 motifs d'appel devant le Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY). Il assure avoir été victime "d'un procès politique mis en scène pour confirmer la diabolisation du peuple serbe de Bosnie et de lui-même", a affirmé son avocat, Peter Robinson, dans un communiqué.

Coupable de génocide. Le 24 mars dernier, plus de 20 ans après le massacre de Srebrenica et le sanglant siège de Sarajevo, Radovan Karadzic avait été reconnu coupable de génocide et de neuf autres accusations de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie par les juges du TPIY (Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie de La Haye). Il avait alors immédiatement fait savoir qu'il ferait appel de cette décision.

8.000 personnes tuées à Srebrenica. Radovan Karadzic, psychiatre de formation, était notamment accusé de génocide pour le massacre de près de 8.000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica en juillet 1995, le pire à avoir été commis en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. Selon l'accusation, ce massacre s'inscrivait dans le cadre du "nettoyage ethnique" planifié par Radovan Karadzic avec le général Ratko Mladic et Slobodan Milosevic à l'issue du démantèlement de la Yougoslavie.