Tirs dans une école en Finlande : un enfant tué et les deux autres gravement blessés

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Trois mineurs ont été blessés mardi matin par des tirs dans une école de Vantaa, au nord d'Helsinki, et un suspect, également mineur, a été arrêté. © LINDA MANNER / LEHTIKUVA / AFP
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avec AFP // Crédits photo : LINDA MANNER / LEHTIKUVA / AFP , modifié à
Un enfant est décédé et deux autres mineurs ont été blessés mardi matin par des tirs dans une école primaire de Vantaa au nord d'Helsinki en Finlande. Les enfants ont été gardés dans leur classe et les parents affluent en nombre à l'école, où ils sont pris en charge par des policiers, selon la télévision publique Yle.

Un jeune de douze ans a ouvert le feu et tué un enfant de son école à Vantaa, au nord d'Helsinki, blessant gravement deux autres enfants, a annoncé la police finlandaise. La police a annoncé avoir été dépêchée sur les lieux peu après 9h locales dans cette école qui accueille 800 élèves de 7 à 15 ans, répartis sur deux sites, et le suspect a été appréhendé vers 10h à Helsinki.

"Aujourd'hui, après 9h, une fusillade a eu lieu à l'école élémentaire Viertola de Vantaa (..) au cours de laquelle un élève de 6e année de l'école est décédé", a dit Ilkka Koskimäki, un responsable de la police lors d'une conférence de presse. Il a été tué sur le coup. "Deux enfants ont également été gravement blessés", a-t-il ajouté.

Les parents affluent en nombre

L'arrestation du jeune suspect, scolarisé dans la même école, "s'est déroulée dans le calme" et il était en possession d'une arme à feu, selon les policiers. Une enquête a été ouverte pour meurtre et tentative de meurtre. Ce jeune ne sera pas incarcéré, car il a moins de 15 ans, a précisé Markku Särkkä, autre responsable de la police. Il sera remis aux services sociaux après son interrogatoire.

Une vidéo, diffusée par le quotidien Iltalehti et présentée comme l'arrestation du suspect, montre deux policiers maintenant au sol une personne allongée sur le ventre. Un témoin a dit au quotidien que les tirs avaient résonné dans la cour. "Dans un premier temps, je n'ai pas compris qu'il s'agissait d'une arme. Il y a ensuite eu un cri terrible et des enfants ont couru dans la cour", a-t-il dit.

 

Un parent, Janne Savolainen, a raconté avoir été en contact avec sa fille pendant que les classes étaient confinées. "Elle a pu m'envoyer des messages WhatsApp, disant qu'ils étaient assis par terre et attendaient les consignes des instituteurs", a-t-il raconté à l'AFP. Les élèves ont été gardés toute la matinée dans leur classe et les parents ont rapidement afflué en nombre devant l'école. Peu après midi, la police a commencé à laisser entrer les parents pour qu'ils retrouvent leurs enfants, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Deux tragédies similaires au début des années 2000

Une cellule de crise réunissant les personnels de l'école et de la municipalité a été mise en place. "Je ne peux qu'imaginer la douleur et l'inquiétude ressenties par de nombreuses familles actuellement", a réagi la ministre de l'Intérieur, Mari Rantanen sur X. "Le Premier ministre Petteri Orpo s'est dit "profondément choqué" par cet événement, ajoutant que ses pensées allaient aux victimes, à leurs parents, aux autres élèves et aux enseignants.

Le pays nordique a connu deux tragédies similaires au début des années 2000. En novembre 2007, un homme de 18 ans avait ouvert le feu dans une école (collège et lycée) de Jokela, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale Helsinki, tuant huit personnes : le directeur, l'infirmière et six élèves. L'assaillant s'était suicidé après l'attaque.

Un an plus tard, en septembre 2008, une fusillade a eu lieu dans une école professionnelle de Kauhajoki (ouest), perpétrée par Matti Juhani Saari, 22 ans, tuant dix personnes. Il s'est, lui aussi, suicidé peu après. Depuis, des centaines d'écoles ont été menacées d'actes similaires, selon la revue Journal of Scandinavian Studies in Criminology and Crime Prevention qui pointe les problèmes de santé mentale comme raison principale derrière ce fléau.