Lors de son arrestation à Vienne en 2017; l'homme avait caché un pistolet dans les sanitaires de l'aéroport de la ville. 1:28
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, édité par Yanis Darras , modifié à
Le procès du militaire membre de la brigade franco-allemande, accusé d'avoir préparé des attentas, s'ouvre ce jeudi en Allemagne. L'homme, qui comparaît pour "préparation d'un acte violence grave à l'encontre de l'Etat", souhaitait réaliser des attentas sous l'identité d'un réfugié syrien afin de "réveiller" les Allemands.

Réveiller "les patriotes". C'était l'objectif de l'ancien officier membre de la brigade franco-allemande, Franco Albrecht. Ce dernier, dont le procès s'ouvre ce jeudi, est accusé d'avoir préparé des attentas en 2017. Pour y arriver, le lieutenant Franco Albrecht menait une double vie entre sa caserne à Illkirch en Alsace où stationnait son bataillon de la brigade franco-allemande, et un centre de demandeur d'asile en Bavière. Il était alors enregistré dans cet établissement sous le nom de David Benjamin, un soi-disant juif syrien persécuté par Daech

 

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Des cibles identifiées

En parallèle de cette double vie, l'homme rassemblait des armes, des munitions ou encore des explosifs pour pouvoir passer à l'attaque. Lors de son arrestation par la police de Vienne en 2017, le lieutenant avait été arrêté dans l'aéroport de la ville, avouant qu'il avait caché quelques jours plus tôt dans les sanitaires, un pistolet type Unique Modèle 17, très prisé des néonazis. 

Le militaire, âgé d'une trentaine d'année, avait une liste de cibles comprenant des personnalités politiques de gauche mais aussi des figures du mouvement anti-raciste. Lors des perquisitions,  les enquêteurs ont également retrouvé des enregistrements vocaux dans lesquels il tenait des propos complotistes, antisémites et racistes. 

Sa fascination pour le nazisme signalée

Pour réveiller les ressentiments des Allemands contre les réfugiés, l'homme laissait partout les empreintes du prétendu réfugié syrien, David Benjamin. Pour autant, le lieutenant Franco Albrecht ne parlait pas arabe. Afin de continuer son double jeu, il passait tous ses entretiens en tant que faux réfugié, en français. Une langue que le militaire qui a réalisé une partie de ses études à Saint Cyr, maîtrise bien. 

Lors de ses études, en 2014, ses formateurs français avaient signalé une première fois à sa hiérarchie à la Bundeswehr, sa fascination pour le nazisme et ses thèses raciales. Il n'avait alors reçu qu'un avertissement.