Destructions Palmyre 2:01
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B.V. avec Xavier Yvon, envoyé spécial en Syrie , modifié à
Xavier Yvon, grand reporter et envoyé spécial d'Europe 1 en Syrie, fait partie des premiers journalistes à pénétrer dans la cité antique reprise à l'Etat islamique.
REPORTAGE

Remparts troués par les obus, pick-ups carbonisés et explosions qui résonnent toujours au milieu des ruines : à Palmyre, les traces des combats sont encore omniprésentes. La cité syrienne, réputée pour son site antique, a été reprise à l'Etat islamique par les troupes de Bachar al-Assad, le week-end dernier. Vendredi, Xavier Yvon, envoyé spécial d'Europe 1 en Syrie, était parmi les premiers journalistes à pénétrer dans la cité de Palmyre.

"Des panaches de fumée noire, des explosions". "Je suis tout en haut de la colline sur laquelle est perchée cette citadelle qui surplombe la ville", décrit-il à l'antenne. "Il y a des panaches de fumée noire, on entend des explosions, probablement liés à des opérations de déminage." L'Etat islamique, qui contrôlait Palmyre depuis dix mois et revendiquait d'importantes destructions, y a essuyé une défaite lourde en symboles.

Entendu sur europe1 :
Deux temples et l'arc de triomphe ont été détruits

Depuis le sommet de la colline sur laquelle est perchée la citadelle de Palmyre, le grand reporter jouit d'une vue sur l'ensemble du site classé au patrimoine mondial de l'Unesco. "Je vois devant moi les fameuses colonnades, l'agora, l'amphithéâtre", poursuit Xavier Yvon. "La vue est absolument magnifique", assure-t-il, tout en anticipant les destructions qui seront révélées : "On sait que deux temples ont été détruits, que l'arc de triomphe a été détruit…"

Destructions à Palmyre

Cinq ans de travaux pour restaurer la ville. Les historiens s'apprêtent à investir la ville pour évaluer les dégâts après les exactions de l'Etat islamique, qui revendiquait ses dégradations dans des vidéos diffusées sur Internet. Au lendemain de la reprise de Palmyre, le chef des Antiquités de Syrie estimait à cinq ans les travaux nécessaires pour restaurer les bâtiments détruits et endommagés par la ville. "Nous avons le personnel qualifié, nous avons le savoir-faire et nous avons les études, il faut bien sûr l'agrément de l'Unesco et nous pourrons commencer les travaux dans un an", espérait-il.