Turquie Séisme 1:45
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Yohann Tritz, édité par Julien Moreau
Trois jours après les tremblements de terre, la ville d’Antioche est encore quadrillée par les sauveteurs pour tenter de sauver des miraculés. Selon l'Afad, organisme de secours turc, 17.134 corps ont été dégagés des décombres à ce stade. Néanmoins, certains habitants attendent toujours les secours.

Plus de 20.000 personnes ont trouvé la mort dans le violent séisme qui a secoué lundi le sud de la Turquie et la Syrie, selon les bilans officiels publiés jeudi soir. Selon l'Afad, organisme de secours turc, 17.134 corps ont été dégagés des décombres à ce stade, et 3.162 ont été dénombrés en Syrie, selon les décomptes officiels, ce qui porte à 20.296 le nombre total des décès.

80 heures de recherche 

Les sauveteurs parviennent encore à retrouver des miraculés. À Antioche, une femme coincée depuis plus de 80 heures sous un mur effondré a trouvé les forces nécessaires pour crier. Sûrement ses dernières forces après avoir passé des jours sans boire ni manger. Ce cri a alerté les secouristes. Au terme d'un travail long et minutieux, les sauveteurs ont réussi à la sortir des décombres sous les cris de joie et les embrassades. Car c'est un véritable miracle qui s'est réalisé pour l'un des bénévoles présents sur place.

"Je ne pouvais pas avoir de nouvelles. Dieu merci, les gens d'ici m'en ont donné. Ils ont entendu sa voix et ont couru vers elle. Dieu vous bénisse", a déclaré un sauveteur. Chaque minute compte dans une région où les températures descendent souvent en dessous de zéro degré. Le travail est loin d'être terminé dans cette ville en grande partie détruite, soufflée par le séisme. Surtout que les secouristes ont du mal à accéder à certaines parties de la ville, trop fragilisées et surtout très dangereuses. Des habitants du quartier attendent depuis de nombreux jours que l’on vienne sauver leurs proches, leurs voisins. Malheureusement, toujours rien à l’horizon. La colère et l'incompréhension prédominent chez certains habitants.

25.000 secouristes locaux

"Il n'y a pas d'équipe professionnelle, il n'y a personne pour dégager les corps ou les survivants piégés sous les décombres. Jusqu'à présent, bien que ce soit le quatrième jour, personne n'est venu. Ceux qui sont venus dissuader les volontaires, ils ont dit que le bâtiment était dangereux et qu'il ne fallait pas y rentrer. Maintenant, on attend", a rapporté un habitant de la région. Pourtant, plus de 25.000 secouristes locaux sont arrivés sur place pour tenter de sauver des vies. L'aide internationale s'organise, l'Union européenne a mobilisé 1.185 secouristes et 79 chiens de recherche.