A Marrakech, des milliers de personnes sont relogées dans un stade transformée en hébergement d'urgence depuis ce mercredi. 1:20
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Inès Zeghloul, édité par Loane Nader / Crédits photo : CARL COURT / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Au Maroc, l'espoir de retrouver des survivants s'amenuise, près d'une semaine après le terrible séisme qui a fait presque 3.000 morts. Désormais, les autorités locales s'attellent à trouver des logements aux sinistrés. C'est pourquoi un stade de football vient d'être transformé en centre d'hébergement d'urgence, comme l'a constaté Europe 1 sur place.

Près de 3.000 morts sont à déplorer au Maroc après le séisme qui a frappé la région de Marrakech vendredi dernier. Si les espoirs de retrouver des survivants s'amenuisent, la priorité est désormais de reloger tous les sinistrés dont les maisons ont été détruites par la catastrophe naturelle. C'est pourquoi un stade de football vient d'être transformé en hébergement d'urgence. 

Sur la pelouse synthétique, Zahara avance difficilement sur son fauteuil roulant, vers l'une des immenses tentes où elle dort, après trois nuits passées dans la rue. "C'est bien ici, au moins on a un toit et il y a un médecin, j'en ai besoin. Dehors, je ne dormais pas." Dans une autre tente, plus petite, un docteur reçoit tour à tour les sinistrés dans le besoin d'être soignés. "La consultation, les soins, tout ce qui est préventif, on le fait, on donne les médicaments", explique une femme. "On a demandé un psychologue avec nous, un psychiatre, surtout avec les enfants."

"J'ai très envie de retourner à l'école"

Hiba, âgé de 13 ans, a fui la médina avec ses parents après que leur maison se soit effondrée. "Moi, je suis encore sous le choc, même si je n'arrive pas à dormir. Au moindre bruit de moteur, je fais une crise d'angoisse", confie la jeune fille. Toute la journée, elle joue avec ses copains sur les matelas au sol, mais cela ne suffit pas à occuper son esprit, comme elle en témoigne. "Moi j'ai très envie de retourner à l'école, ça me manque." Le centre d'hébergement est déjà bondé, mais les sinistrés continuent tout de même d'affluer, pas moins de 30 à 40 nouvelles familles s'y installent tous les jours."