Près de l'épicentre du séisme, les survivants reçoivent de moins en moins de dons. (Illustration) 1:51
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Inès Zeghloul, édité par Loane Nader // crédit photo : FADEL SENNA / AFP
Le bilan des victimes du séisme au Maroc augmente toujours et fait désormais état de près de 2.700 morts après trois jours. Des villages entiers ont été détruits dans le Haut Atlas, dans le sud de Marrakech. Europe 1 s'est rendue sur place, dans la ville d'Amizmiz près de l'épicentre, pour témoigner de l'étendue de la catastrophe.

Près de 2.700 personnes sont mortes au Maroc après le terrible séisme qui a frappé la région de Marrakech dans la nuit du vendredi au samedi. Ce bilan n'est malheureusement que provisoire et peut témoigner de la force du tremblement de terre, de magnitude 7. Europe 1 s'est rendue à proximité de l'épicentre, dans la petite ville d'Amizmiz, où se trouve un immense camp de rescapés. De grandes tentes blanches ont été érigées au milieu d'un terrain vague, reliées par des cordes à linge où quelques pantalons, lavés à l'eau de bouteille, sont suspendus. 

Une femme, Sana, y gère l'arrivée de ceux qu'elle appelle elle-même les réfugiés. "Nos maisons sont toutes détruites. Il y a beaucoup de familles, je ne peux pas compter tout le monde, mais c'est à peu près tout un quartier, 25 familles", déplore-t-elle. "Nos enfants sont encore choqués, depuis vendredi. On a perdu notre famille, notre maison. Notre vie a changé. Mais ça, c'est provisoire, on ne peut pas rester comme ça tout le temps", reconnait Sana. 

Les dons s'amoindrissent

Sous les tentes, des dizaines d'enfants jouent sur des matelas fournis par des associations locales et de l'eau boue sur l'unique réchaud du camp. Malgré la difficulté de la situation, la solidarité demeure parmi les habitants provisoires du camp, comme l'explique Sana. "On essaie de faire à manger ici et on partage ensemble, comme vous voyez." Bien qu'ils reçoivent des dons depuis que le séisme a frappé, ils se font plus rares ce dimanche. Par exemple, les camions citernes ne s'arrêtent plus pour le camp, mais continuent leur chemin en direction des villages encore plus reculés. 

Désormais, il n'y qu'individuellement que les habitants de Marrakech viennent apporter des ressources comme des médicaments, des sachets entiers d'antidépresseurs, ou encore quelques couvertures.