Les sanctions prises par les pays Occidentaux à l'égard de la Russie ont des conséquences lourdes sur son économie. (Illustration) 1:28
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Aurelien Fleurot édité par Wassila Belhacine
Les sanctions prises par les pays Occidentaux à l'égard de la Russie ont des conséquences lourdes sur son économie. La valeur du rouble, la monnaie nationale, s'est effondré et le pays risque d'être prochainement en défaut de paiement.

L'Union Européenne a élargi ses sanctions contre la Russie. 160 nouvelles personnes ont été ajoutées à sa liste noire des oligarques et hommes politiques russes dont les avoirs en Europe ont été gelés. Les sanctions économiques pleuvent sur le pays de Poutine depuis le début de la guerre. Les agences de notation craignent même que le pays ne puisse plus rembourser sa dette rétrogradée à la lettre C. Le défaut de paiement est imminent pour le pays et ce dernier n'est pas sans conséquence pour l'économie russe.

"Une crise financière majeure" 

Tout d'abord, la Russie serait considérée comme un pays incapable d'honorer ses engagements financiers et de rembourser ses créanciers. Cette probabilité de défaut vient de passer de 50 à 80 % en une semaine et le rouble s'est effondré en perdant plus des deux tiers de sa valeur. Avec le renforcement annoncé des sanctions, en particulier l'embargo américain, la Russie sera rapidement impactée, explique André Carta Panisse, membre du Cercle des économistes :"il est clair que c'est une économie qui devient asséchée, qui ne peut plus continuer à fonctionner en l'état" , analyse André Carta Panisse au micro d'Europe 1.

"Et donc, si cela débouche véritablement sur une sorte de autarcie obligée vis à vis du monde occidental, il est clair que cela va toucher directement les Russes, les ménages, le pouvoir d'achat, les prix risque d'exploser. La monnaie risque également de poursuivre sa chute. Donc, c'est un scénario catastrophe sur le plan économique qui, à l'évidence, avait été sous estimé", poursuit-il. Selon d'autres économistes, la Russie aurait de quoi vivre un an dans ce régime de quasi autarcie. Ce défaut de paiement de Moscou serait du jamais vu. Depuis 1998, le pays avait traversé une crise financière majeure et avait dû attendre douze ans pour à nouveau emprunter sur les marchés.