Royaume-Uni : Theresa May "agacée" par les spéculations sur son avenir politique

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Theresa May estime que l'avenir des Britanniques et le Brexit doivent primer sur son avenir politique (image d'archives). © ADRIAN DENNIS / AFP
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avec AFP
La Première ministre britannique s'est dite "agacée" dimanche dans une interview télévisée accordée à la BBC face aux débats sur son avenir politique alors que les négociations sur le Brexit s'accélèrent.

La Première ministre conservatrice britannique Theresa May, menacée par une fronde au sein de son propre parti sur le Brexit, s'est dite dimanche "agacée" par les spéculations sur son avenir politique.

"Ce débat porte sur l'avenir des citoyens britanniques". Dans une interview télévisée à la BBC (en anglais), à six mois de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, la cheffe du gouvernement a déclaré se concentrer sur un accord de sortie de l'UE, en cours de négociations. "Je suis quelque peu agacée mais ce débat ne concerne pas mon avenir, ce débat porte sur l'avenir des citoyens britanniques et l'avenir du Royaume-Uni", a affirmé la dirigeante, qui défend le maintien d'une relation commerciale étroite avec les 27. 

"C'est ce sur quoi je me concentre et c'est ce sur quoi nous devrions tous nous concentrer", a affirmé Theresa May, confrontée au sein du Parti conservateur à une rébellion des partisans d'une rupture claire et nette avec l'UE. "C'est s'assurer que nous obtenions ce bon accord de la part de l'UE, qui est bénéfique pour les citoyens britanniques où qu'ils vivent au Royaume-Uni. C'est ce qui est important pour nous", a-t-elle souligné. 

Un langage "complètement inapproprié" pour Boris Johnson. Elle a également taclé l'ex-ministre des Affaires étrangères Boris Johnson qui a, selon elle, usé d'un langage "complètement inapproprié" en comparant son plan pour le Brexit à une "ceinture explosive" attachée au Royaume-Uni. Boris Johnson, potentiel challenger de Theresa May, a claqué en juillet la porte du gouvernement pour marquer son désaccord avec le plan de Chequers proposé par la Première ministre, qui prévoit de maintenir une relation commerciale étroite entre le Royaume-Uni et l'UE après le Brexit, prévu le 29 mars.

May fragilisée au Parlement. Londres et Bruxelles espèrent atteindre un accord d'ici le sommet européen d'octobre ou au plus tard début novembre. L'accord devra encore être approuvé par le Parlement britannique où Theresa May ne dispose que d'une très courte majorité, ainsi que par les parlements des 27 pays de l'UE et le Parlement européen.