Reprise des bombardements à Alep, sept civils tués

Au moins 14 obus ont été tirés par les troupes du régime sur le carré tenu par les rebelles
Au moins 14 obus ont été tirés par les troupes du régime sur le carré tenu par les rebelles © GEORGES OURFALIAN / AFP
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avec AFP , modifié à
La Turquie aussi a accusé mercredi Damas de poursuivre ses bombardements sur la grande ville du nord de la Syrie. 

L'aviation du régime syrien a mené mercredi des frappes aériennes sur la dernière poche rebelle d'Alep, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), alors que les violences ont repris de plus belle dans la deuxième ville de Syrie. D'après la télévision d'État, sept civils ont été tués par des tirs rebelles. L'OSDH a aussi rapporté mercredi matin que l'évacuation des habitants d'Alep-Est n'a pas pu commencer

"14 obus" et des tirs. "Il y a eu ce matin au moins 14 obus tirés par les troupes du régime sur le carré tenu par les rebelles et ce, pour la première fois depuis mardi soir", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. "Des tirs ont également été entendus sur les lignes de démarcation entre les zones contrôlées par le régime et celles des rebelles", a-t-il précisé. Des tirs ont également été entendus par une journaliste de l'AFP présente dans les quartiers ouest tenus par le gouvernement.

Ankara accuse à son tour. De son côté, le régime turc a accusé Damas de retarder la mise en oeuvre de la trêve, issue d'un accord approuvée mardi par les rebelles et par la Russie, allié de Damas. "Nous voyons maintenant que le régime (syrien) et d'autres groupes (qui le soutiennent) tentent d'empêcher" la mise en oeuvre du cessez-le-feu, a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, pour qui "l'évacuation n'a pas pu avoir lieu". 

Les rebelles acculés. Les rebelles ne contrôlent plus qu'une portion infime du territoire qu'ils avaient conquis en 2012 dans l'est d'Alep, depuis le lancement à la mi-novembre d'une offensive foudroyante de l'armée syrienne qui a repris un à un les quartiers de l'opposition.