Réduction des émissions de gaz : 80 pays prêts à revoir leurs engagements à la hausse

Quelque 80 des 197 pays signataires de l'accord de Paris ont indiqué qu'ils étaient prêts à revoir leurs objectifs à la hausse.
Quelque 80 des 197 pays signataires de l'accord de Paris ont indiqué qu'ils étaient prêts à revoir leurs objectifs à la hausse. © GREG BAKER / AFP
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avec AFP
Dans le cadre de l'accord de Paris pour réduire les émissions de carbone, 80 pays ont déclaré mardi qu'ils étaient prêts à revoir leurs ambitions à la hausse. "Mais cela ne signifie pas qu'ils veuillent le faire à l'échelle dont nous avons besoin", a nuancé l'émissaire de l'ONU.

Environ 80 pays sont prêts à relever leurs engagements de réduction d'émissions de carbone dans le cadre de l'accord de Paris sur le climat, a déclaré mardi l'émissaire de l'ONU pour le climat Luis Alfonso de Alba.

Selon cet accord, les pays signataires s'étaient engagés à annoncer d'ici 2020 de nouveaux efforts pour muscler leur plan national de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, afin de tenter de contenir la hausse mondiale des températures. "Il y a 80 pays qui nous ont déjà indiqué être prêts" à revoir à la hausse leurs ambitions, a déclaré aux journalistes Luis Alfonso de Alba. "Mais cela ne signifie pas qu'ils veuillent le faire à l'échelle dont nous avons besoin", a-t-il ajouté.

L'ONU parle "d'une augmentation draconienne" des ambitions

Les Nations unies poussent les gouvernements dans l'objectif de réduire de 45% les gaz à effet de serre sur les dix ans à venir et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. "Nous devons accroître notre ambition de façon radicale", a déclaré Luis Alfonso de Alba. "Nous ne parlons pas d'une approche progressive, mais d'une augmentation draconienne." Au total, 197 parties ont signé l'accord de Paris en 2015, et 186 l'ont depuis ratifié. Les États-Unis de Donald Trump ont décidé de se retirer de l'accord, mais ce retrait ne sera effectif qu'en 2020. 

Des réunions "très positives" avec des responsables américains

Luis Alfonso de Alba, désigné l'an dernier pour organiser un ambitieux sommet sur l'environnement en septembre à New York, se trouvait à Washington la semaine dernière pour rencontrer des responsables américains. Des réunions "très positives", selon l'émissaire onusien.

Les responsables américains "ont convenu que beaucoup restait à faire" et ont encouragé l'ONU à pousser les autres pays à faire plus, malgré la décision des États-Unis. "Ils attendent que ces pays le fassent." Les États-Unis sont le pays qui pollue le plus au monde après la Chine.