Pyongyang a testé des lance-roquettes après un tir de missiles à courte portée

Kim Jong Un, missile, lance-roquette, mai 2019 crédit : AFP PHOTO/KCNA VIA KNS - 1280
Des photos de Kim Jong Un en train de supervisé un tir ont été publiées par le journal officiel nord-coréen. © AFP PHOTO/KCNA VIA KNS
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avec AFP
Après avoir tiré des missiles à courte portée en direction de la mer du Japon samedi, la Corée du Nord a procédé à des essais de lance-roquette dimanche sous la supervision de Kim Jong Un.

La Corée du Nord a affirmé dimanche avoir procédé à des essais de lance-roquettes multiples à longue portée et d'armes tactiques guidées, au lendemain de ce qui pourrait être le premier tir de missiles à courte portée par Pyongyang depuis plus d'un an.

"Inspecter les capacités opérationnelles" de la Corée du Nord

L'agence étatique nord-coréenne KCNA a précisé que les tirs de lance-roquettes avaient eu lieu samedi et indiqué que ces exercices avaient été supervisés par le leader Kim Jong Un. "L'objectif de ces exercices était d'inspecter les capacités opérationnelles et la précision de tir de lances-roquettes multiples de gros calibre et à longue portée ainsi que d'armes tactiques guidées", a ajouté l'agence, selon laquelle ces tirs ont également eu lieu vers la mer du Japon.

La Corée du Nord "a lancé plusieurs projectiles à courte portée" depuis la péninsule de Hodo, près de la ville côtière de Wonsan, en direction du nord-est entre 09h06 (02h06 heure française) et 09h27, avait indiqué auparavant le haut commandement militaire sud-coréen dans un communiqué. Dans un premier communiqué, il faisait référence à des "missiles". Les projectiles ont parcouru entre 70 et 200 kilomètres au-dessus de la mer du Japon, avait-il précisé. Selon le ministère nippon de la Défense, aucun n'a a priori survolé le Japon. 

Un Donald Trump désavoué ?

Ces derniers tirs ont eu lieu alors que le président américain Donald Trump assurait samedi rester confiant sur la volonté de Kim Jong Un de parvenir à un accord sur le nucléaire malgré le tir précédent de missiles à courte portée. "Je crois que Kim Jong Un réalise tout à fait le grand potentiel économique de la Corée du Nord et qu'il ne fera rien pour interférer ou y mettre fin", avait réagi le président américain sur Twitter. "Il sait aussi que je suis avec lui et il ne veut pas rompre la promesse qu'il m'a faite. Il y aura un accord !", avait-il ajouté.

La présidence sud-coréenne a exprimé sa "grave inquiétude", estimant que l'action nord-coréenne était contraire à un accord militaire signé entre les deux Corées l'année dernière. "Nous appelons la Corée du Nord à participer activement aux efforts visant à une reprise rapide du dialogue", a poursuivi la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne.

Un regain de tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord ?

Plus tôt cette semaine, Pyongyang avait averti les États-Unis d'"un résultat indésirable" s'ils n'ajustaient pas leur position d'ici la fin de l'année, alors que les négociations sur le programme balistique et nucléaire de la Corée du Nord sont au point mort depuis trois mois.

"Notre résolution en matière de dénucléarisation reste intacte et nous le ferons quand le moment sera venu", avait déclaré la vice-ministre nord-coréenne des Affaires étrangères Choe Son Hui. "Mais cela ne sera possible que si les États-Unis revoient et reformulent leur calcul actuel", avait-elle poursuivi.

L'initiative nord-coréenne intervient avant la visite au Japon et en Corée du Sud, la semaine prochaine, du représentant spécial américain Stephen Biegun. Selon Washington, il discutera avec ses interlocuteurs des "efforts pour progresser vers une dénucléarisation complète et intégralement contrôlée de la Corée du Nord".