Piratage politique: Moscou qualifie les accusations américaines de "foutaise"

La Russie est clairement mise en cause par Washington dans le piratage d'emails d'organisations politiques.
La Russie est clairement mise en cause par Washington dans le piratage d'emails d'organisations politiques. © Christof STACHE / AFP
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avec AFP
Le Kremlin avait déjà catégoriquement démenti toutes les précédentes accusations d'implication des autorités russes dans les piratages aux Etats-Unis.

La Kremlin a qualifié de "foutaise" les accusations de Washington selon lesquelles la Russie aurait piraté des organisations politiques et des systèmes électoraux aux Etats-Unis. "Encore une fois, c'est une espèce de foutaise", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à l'agence de presse russe Interfax.

"Nous n'accusons pas à chaque fois la Maison Blanche". "Les sites internet (du président Vladimir) Poutine sont attaqués quotidiennement par des dizaines de milliers de pirates. On peut tracer nombre de ces attaques vers le territoire des Etats-Unis, mais nous n'accusons pas à chaque fois la Maison Blanche ou Langley", siège de la CIA, a dit le porte-parole de la présidence russe. Le département de la sécurité intérieure (DHS) et la direction du renseignement américain (ODNI) ont accusé vendredi la Russie d'avoir piraté des organisations politiques et des systèmes électoraux aux Etats-Unis.

Première fois que Washington accuse officiellement Moscou. "Ces vols et ces piratages ont pour but d'interférer dans le processus électoral américain" alors que les Etats-Unis sont en pleine campagne présidentielle, ont affirmé ces deux organismes dans un communiqué commun. "Nous pensons, compte tenu de l'étendue et de la sensibilité de ces initiatives, que seuls des hauts responsables russes ont pu autoriser ces activités", ont-ils déclaré. De nombreux experts et responsables politiques américains avaient déjà accusé la Russie d'être derrière les piratages d'organisations politiques comme le parti démocrate. Mais l'administration américaine s'était jusqu'à présent refusée à accuser officiellement Moscou.