Philippines : deux chefs de la rébellion islamiste tués par l'armée

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Le décès des deux hommes représente une victoire pour l'armée philippine. © AFP
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avec Reuters , modifié à
Les deux dirigeants avaient joué un rôle crucial dans l'organisation de la rébellion sanglante de l'île de Mindanao, en mai dernier.

L'armée philippine a abattu lundi deux dirigeants de la rébellion islamiste qui sévit dans le sud du pays lors d'une offensive dans la ville de Marawi, a annoncé le ministre de la Défense. Isnilon Hapilon, "émir" de l'Etat islamique en Asie du Sud-Est au sein du groupe Abu Sayyaf, et le dirigeant Omarkhayam Maute, ont été tués lors d'une opération facilitée par une libération d'otage récente.

Une victoire pour une armée controversée. "Selon le plan opérationnel, ils (les militaires) ont été en mesure d'y aller ce matin (...) ils (les deux chefs rebelles) ont été tués", a dit à des journalistes le ministre philippin de la Défense, Delfin Lorenzana. Une otage a confirmé la présence des deux dirigeants rebelles dans un bâtiment de Marawi, a-t-il précisé. Le décès des deux hommes représente une victoire pour l'armée philippine, critiquée pour la lenteur de ses opérations à Marawi, ville à majorité musulmane du pays assiégée par les rebelles depuis le 23 mai dernier.

Un troisième chef recherché. Les deux dirigeants ont joué un rôle crucial dans l'organisation de la rébellion de l'île de Mindanao. Plus de 813 rebelles, 47 civils et 162 soldats ont été tués depuis mai dans les affrontements. Selon le secrétaire à la défense, l'armée est toujours à la recherche d'un troisième commandant rebelle, le malaisien Mahmud Ahmad. "Cela indique que l'incident à Marawi approche de sa fin. Il est possible que nous annoncions la fin des hostilités dans les prochains jours", a déclaré Delfin Lorenzana.