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Sandrine Prioul, édité par Manon Fossat
Paris avait prévu de mettre ses sanctions à exécution lundi soir à partir de minuit, mais le Royaume-Uni souhaite poursuivre le dialogue dans le conflit sur la pêche qui les oppose. Alors que de nouvelles négociations doivent se tenir ce mardi, les pêcheurs normands attendent avec impatience que la situation se débloque.

48 heures chrono. C'est le nouveau délai accordé aux Britanniques avant l'application des sanctions dans le conflit sur la pêche. Paris avait en effet prévu d'interdire l'accès des ports français aux chalutiers anglais lundi soir dès minuit, mais Londres veut poursuivre le dialogue et promet de faire de nouvelles propositions. Des deux côtés de la Manche, l'heure est désormais à l'attente, et notamment du côté français. A l'image du port de Granville, où les pêcheurs normands reprennent un peu espoir.

Du perdant-perdant

Ici, il manque toujours 30 licences pour aller pêcher et on veut bien s'accorder sur un point avec les Britanniques : appliquer les mesures de rétorsion envers les Anglais, c'est-à-dire interdire aux pêcheurs britanniques de débarquer leurs poissons sur le sol français en guise de représailles, serait du perdant-perdant. 

La pêche anglaise ne s'intéresse pas aux mêmes ressources que ces 130 petits bateaux normands interdits de mer par le Brexit. Les pêcheurs vont donc être suspendus au dernier espoir que leur a donné le président de la République lundi soir, alors qu'une nouvelle journée de négociations s'annonce mardi.

Boris Johnson a promis quant à lui de nouvelles propositions, qui pourraient peut-être permettre de trouver une issue et de laisser les Anglais continuer d'écouler leurs stocks en France. Ce mardi matin sur le port de Granville, les quelques chalutiers autorisés sont donc allés à la pêche à la coquille Saint-Jacques. Avec à leur bord des marins bien perplexes sur ce qui se jouera d'ici jeudi à Glasgow et à Paris.