Otan : le renforcement de sa défense face à la menace russe, pas destiné à «faire plaisir aux États-Unis» assure Merz

Friedrich Merz, le chancelier allemand, a indiqué mardi que l'engagement des alliés à augmenter significativement leurs dépenses de sécurité n'était pas uniquement destiné à satisfaire les exigences de Donald Trump. Depuis son élection, ce dernier n'a cessé de réclamer qu'ils allouent au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à ce secteur.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a qualifié "d'historique" le sommet de l'Otan qui s'ouvre mardi et assuré que l'engagement des alliés à augmenter massivement leurs dépenses de sécurité ne vise pas seulement à satisfaire Donald Trump.
Un emprunt de plusieurs dizaines de milliards d'euros
"Nous ne faisons pas cela, comme certains le prétendent, pour faire plaisir aux États-Unis et à leur président", a-t-il déclaré devant le Parlement allemand avant de se rendre à La Haye pour participer au sommet. "Nous agissons sur la base de nos propres observations et convictions. La Russie, plus que tout autre pays, menace activement et agressivement la sécurité et la liberté" dans toute l'Europe, a-t-il ajouté.
L'Allemagne prévoit une montée en puissance continue de son effort de défense pour atteindre 3,5% du PIB en 2029, soit six ans avant l'objectif de l'Otan, alors qu'elle a légèrement dépassé l'an passé le seuil de 2%. S'y ajoutera une enveloppe de dépenses liées à la sécurité, au sens large, qui devrait satisfaire les exigences américaines.
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump n'a eu de cesse de réclamer des pays européens de l'Alliance, et du Canada, qu'ils allouent au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense. Pour atteindre cet objectif, l'Allemagne, traditionnellement attachée à la rigueur budgétaire, va emprunter des dizaines de milliards d'euros.