Nucléaire iranien : France, Allemagne et Royaume-Uni "préoccupés" par la décision américaine

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Les trois pays ont déclaré rester "engagés" dans l'accord sur le nucléaire iranien. © EMMANUEL DUNAND / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Paris, Berlin et Londres ont exprimé leur inquiétude dans une déclaration commune après la décision de Donald Trump de ne pas "recertifier" l'accord sur le nucléaire iranien. 

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni se sont dits vendredi soir "préoccupés par les implications" de la décision du président américain Donald Trump de ne pas "recertifier" l'accord sur le nucléaire iranien. "Nous, chefs d'État et de gouvernement de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, prenons note de la décision prise par le Président Trump de ne pas recertifier, devant le Congrès, le respect par l'Iran du Plan d'action global commun et nous sommes préoccupés par les implications qui pourraient en résulter", ont indiqué les trois pays dans un communiqué commun, ajoutant attendre de l'Iran un "dialogue constructif" pour des "solutions négociées".

"Fermement attachés" à cet accord. Les trois pays soulignent être "fermement attachés" à cet accord de 2015 par lequel l'Iran s'était engagé à ne pas développer d'arme nucléaire en échange d'une levée progressive des sanctions économiques des grandes puissances.

"Nous encourageons l'Administration et le Congrès américains à prendre en compte les implications que leur décision aurait pour la sécurité des Etats-Unis et de leurs alliés, avant de prendre toute mesure susceptible de porter atteinte" à l'accord, par exemple d'imposer de nouveau à l'Iran des sanctions déjà levées, poursuivent les trois pays européens.

L'Union Européenne critique le discours de Trump. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a souligné de son côté que le président américain n'avait "pas" le pouvoir de mettre un terme à l'accord sur le nucléaire iranien. "Le président des Etats-Unis a beaucoup de pouvoirs, pas celui-là", a-t-elle déclaré quelques minutes après le discours de Donald Trump.

"Cet accord n'est pas un accord bilatéral, ce n'est pas un traité international", a-t-elle expliqué. "A ma connaissance, aucun pays au monde ne peut mettre fin seul à une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a été adoptée, et adoptée à l'unanimité", a-t-elle poursuivi.