Nigeria : ce que l'on sait de l'enlèvement de 315 élèves et enseignants dans une école catholique
Au Nigeria, 315 enfants et enseignants ont été enlevés vendredi matin dans une école catholique située au centre du pays. C'est le deuxième rapt qui s'est produit cette semaine, dans une région où les groupes armés ciblent régulièrement les établissements scolaires.
Les attaques, les massacres et les kidnappings se multiplient au Nigéria. Ce vendredi, 315 enfants et enseignants ont été enlevés dans une école catholique au centre du pays. Plus tôt dans la semaine, un lycée a été visé dans une région voisine. Ces enlèvements rappellent celui du lycée de Chibok perpétré par Boko Haram en 2014, dans lequel 276 élèves d'un établissement pour filles avaient été capturées.
303 enfants et 12 enseignants
Les écoles sont toujours la cible des groupes armés au Nigeria. Ainsi vendredi matin, le raid s'est déroulé très tôt. Des hommes armés ont débarqué dans le village de Papiri, et se sont dirigés vers l'école de Saint Mary, où de nombreux élèves et une partie du personnel vivent dans des dortoirs. C'est l'internat qui est pris pour cible.
Dans la panique et la confusion, certains élèves internes parviennent à prendre la fuite. Les autres, comme la majorité des enseignants, sont désormais aux mains des ravisseurs. Au total, 303 enfants et 12 enseignants sont enlevés, selon le dernier bilan de l'association des chrétiens du Nigeria.
Donald Trump dénonce un "massacre de chrétiens"
Il s'agit du second enlèvement cette semaine, après le rapt lundi de 25 lycéennes musulmanes dans le nord-ouest du Nigeria. De nombreuses écoles du pays ont annoncé vendredi leur fermeture jusqu'à nouvel ordre.
Ces enlèvements en série illustrent les failles sécuritaires du Nigeria et l'impuissance des autorités, qui ne parviennent pas à arrêter ces groupes armés décrits dans le pays comme des bandits. Ils ciblent des écoles, mais aussi des lieux de culte. Jeudi, c'est une église qui a été attaquée en pleine messe filmée et retransmise en direct sur les réseaux sociaux. Sur les images, les paroissiens prennent la fuite au son des rafales de fusils automatiques.
Ces deux enlèvements de masse et cette attaque interviennent après les menaces du président américain Donald Trump cette semaine, qui évoquait une intervention militaire au Nigeria en raison de ce qu'il qualifie de "massacre de chrétiens".
