Massacres en Syrie : Plus de 1.000 civils tués depuis le 6 mars, selon une ONG
973 civils, principalement des alaouites et des chrétiens d'Orient, ont été tués en Syrie en quatre jours, dans des massacres attribués aux forces du régime syrien. Bien que le gouvernement appelle à la paix, ces exactions renforcent les doutes sur ses réelles intentions.
En seulement quatre jours, plus de 1.000 civils ont été tués en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, victimes de violences qui frappent particulièrement la communauté alaouite, mais aussi des chrétiens d'Orient. Ces exactions se seraient déroulées sous l'autorité du nouveau gouvernement syrien, qui, bien que prônant officiellement la paix civile, est accusé d'être responsable de ces massacres.
Les forces du régime syrien, déjà sous surveillance pour leur répression violente, auraient intensifié leurs attaques contre les alaouites. Cette communauté, dont est issu l'ex-dictateur Bachar al-Assad, est désormais la cible de violentes représailles. Le gouvernement nie cependant toute implication dans ces crimes et promet de traduire en justice les responsables.
"Il est entouré par des groupes jihadistes"
Mais pour Fabrice Balanche, géopolitologue et spécialiste de la Syrie, cette déclaration semble peu crédible. Selon lui, l'attaque était minutieusement préparée et des renforts avaient été envoyés à Tartous plusieurs semaines avant le début de l'opération militaire.
Ce dernier a également souligné la naïveté des diplomates occidentaux face à un dirigeant aux liens étroits avec des groupes jihadistes. "Ce qui est surprenant, c'est que nos diplomates ont été autant naïfs à l'égard de quelqu'un qui a passé vingt ans dans un groupe terroriste, qui était un cadre d'Al-Qaïda. Il est entouré par des groupes jihadistes. Donc, je ne vois pas à quoi on pouvait s'attendre d'autres que ce qui se produit aujourd'hui", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1. Alors que l'opération militaire semble avoir pris fin, la communauté internationale a fermement condamné ces massacres.