Martin Shkreli en prison après avoir menacé Hillary Clinton

L'avocat de Shkreli, le célèbre Benjamin Brafman (à gauche), a qualifié son client de "génie" incapable de relations normales avec les autres.
L'avocat de Shkreli, le célèbre Benjamin Brafman (à gauche), a qualifié son client de "génie" incapable de relations normales avec les autres. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'extravagant entrepreneur avait offert une récompense de 5.000 dollars pour une mèche de cheveux de l'ex-candidate démocrate à la présidentielle.

Il avait offert une récompense de 5.000 dollars pour une mèche de cheveux d'Hillary Clinton: une juge new-yorkaise en a eu assez des gestes incontrôlés de l'extravagant entrepreneur de la pharmacie Martin Shkreli, et a décidé de révoquer sa caution pour l'emprisonner.

Martin Shkreli, surnommé "l'homme le plus détesté des États-Unis" pour avoir en 2015 fait exploser le prix d'un médicament utilisé pour combattre le sida, avait été jugé coupable de fraude sur titres et de manipulations d'actions début août, à l'issue d'un procès à Brooklyn. Mais il avait été remis en liberté moyennant une caution de 5 millions de dollars, en attendant de connaître sa sentence. "La caution a été révoquée et il a été envoyé en prison", a confirmé mercredi soir un porte-parole du procureur fédéral de Brooklyn.

Un "génie incapable de relations normales". C'est donc en prison que le trentenaire féru de réseaux sociaux et de hip-hop va devoir attendre sa condamnation, dont la date a été fixée au 16 janvier 2018. L'avocat de Shkreli, le célèbre Benjamin Brafman, qui pendant le procès avait qualifié son client de "génie" incapable de relations normales avec les autres, a longuement plaidé auprès de la juge Kiyo Matsumoto pour éviter à son client la détention.

5.000 dollars pour s'emparer de la mèche de cheveux. Coutumier de comportements bizarroïdes et de menaces voilées contre une journaliste, Shkreli s'était par ailleurs excusé mardi par écrit. Dans sa lettre à la juge, il reconnaissait avoir fait preuve "de mauvais jugement" et d'"un humour maladroit" dans un message qu'il avait posté sur Facebook début septembre - depuis effacé - où il offrait 5.000 dollars à qui s'emparerait d'une mèche de la candidate démocrate malheureuse à la présidentielle américaine. La juge Matsumoto s'est néanmoins ralliée aux arguments du procureur, estimant que ses menaces répétées faisaient de lui un danger public.