Mali : la junte annonce avoir libéré l'ex-président renversé Ibrahim Boubacar Keïta

La junte militaire, menée par le colonel Assimi Goita, avait renversé l'ancien président Keïta la semaine passée.
La junte militaire, menée par le colonel Assimi Goita, avait renversé l'ancien président Keïta la semaine passée. © MALIK KONATE / AFP
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avec AFP , modifié à
Les militaires qui ont renversé l'ancien président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta la semaine dernière ont annoncé jeudi l'avoir libéré. Ibrahim Boubacar Keïta avait annoncé dans la nuit de mardi à mercredi sa démission, expliquant n'avoir pas d'autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte.

L'ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été libéré jeudi par la junte qui l'a renversé la semaine passée, après sept années au pouvoir de ce pays en guerre contre les jihadistes, ont annoncé les militaires. Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP), mis en place par les militaires pour diriger le pays, "informe l'opinion publique nationale et internationale que l'ex-président Ibrahim Boubakar Keïta a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence", a-t-il indiqué sur Facebook.

"Il est chez lui"

"Le président IBK est libre de ses mouvements, il est chez lui", a déclaré à l'AFP le capitaine Djibrila Maïga, un porte-parole de la junte. Le Comité national pour le salut du peuple mis en place par les militaires pour diriger le pays, "informe l'opinion publique nationale et internationale que l'ex-président Ibrahim Boubakar Keïta a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence", a annoncé le CNSP sur Facebook. Un membre de sa famille a indiqué sous couvert de l'anonymat que M. Keïta était rentré dans la nuit dans sa résidence du quartier de Sebenikoro.

Après des mois de manifestations dans le pays, des militaires, menés par le colonel Assimi Goita, avaient arrêté le Premier ministre et le président Ibrahim Boubacar Keïta, mardi 18 août après-midi, chez lui, avant qu'il n'annonce sa démission dans la nuit à la télévision. Keïta, communément désigné des Maliens par l'acronyme IBK et devenu aux yeux de nombre d'entre eux le principal responsable de la grave crise sécuritaire, politique et économique dans laquelle s'enfonce leur pays depuis des années, avait démissionné en disant de ne pas avoir d'autre choix pour éviter une effusion de sang. Il était retenu depuis en un lieu non divulgué officiellement.