Madagascar : 46 candidats à la présidentielle, dont ses trois derniers présidents

L'actuel président Hery Ravalomanana est candidat à sa propre succession.
L'actuel président Hery Ravalomanana est candidat à sa propre succession. © ROSLAN RAHMAN / AFP
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avec AFP
À Madagascar, 49 candidatures ont été déposées pour participer à l'élection présidentielle, prévue les 7 novembre et 19 décembre prochains dans le pays.

La liste des est longue, très longue. Mardi, la Haute-cour constitutionnelle malgache (HCC) a annoncé avoir enregistré pas moins de 46 candidatures pour l'élection présidentielle prévue à la fin de l'année dans le pays. Parmi elles, celles de ses trois derniers chefs de l'État en date. La plus haute instance judiciaire de la Grande île annoncera d'ici à dimanche, après examen, la liste officielle des candidats autorisés à participer au scrutin des 7 novembre et 19 décembre prochains.

Les trois derniers présidents sont candidats. De cette pléthore de postulants - un record de 49 dossiers avaient été déposés en 2013 - émergent l'actuel président Hery Rajaonarimampianina, élu il y a cinq ans, et ses deux prédécesseurs, Andry Rajoelina (2009-2014) et Marc Ravalomanana (2002-2009). Les deux frères ennemis de l'opposition avaient été interdits de candidature lors du dernier scrutin, dans le cadre d'un accord destiné à mettre un terme aux crises politiques à répétition qui avaient secoué l'île pauvre de l'océan Indien. Hery Ravalomanana avait été contraint en 2009 de quitter le pouvoir à la suite d'un coup de force de l'armée, qui avait alors placé son jeune rival Rajoelina à la tête du pays.

Un climat politique tendu. Le prochain scrutin présidentiel, qui sera doublé d'élections législatives, se tient dans un climat politique tendu. D'avril à juin, les partisans de l'opposition ont occupé la principale place de la capitale Antananarivo pour dénoncer les nouvelles lois électorales et exiger la démission du président Rajaonarimampianina, accusé de dérive autoritaire. La crise n'a pu s'achever qu'à la faveur de la nomination d'un gouvernement d'union nationale. Comme la Constitution l'exige, le président Rajaonarimampianina, qui a annoncé la semaine dernière qu'il briguerait un nouveau mandat, devrait démissionner en septembre.