Macron et Sunal 1:22
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Jacques Serais avec AFP , modifié à
Un accord entre la France et les États-Unis, pour mettre un frein à l’immigration illégale depuis la France, a été conclu ce vendredi 10 mars. Les deux pays avaient signé mi-novembre un nouvel accord pour lutter ensemble contre les traversées de migrants de la Manche. Mais le financement était prévu jusqu'en 2023 seulement.

Le Royaume-Uni et la France ont noué un nouvel accord pour mettre un frein à l'immigration illégale depuis la France, avec une augmentation du financement au cours des trois prochaines années du côté britannique, ont annoncé vendredi le Premier ministre britannique Rishi Sunak et le président Emmanuel Macron réunis à Paris. Pour la première fois en cinq ans, un sommet franco-britannique s'est tenu à l'Élysée.

La contribution du Royaume-Uni sera de 141 millions d'euros

"Au cours des trois prochaines années, la contribution du Royaume-Uni sera de 141 millions d'euros en 2023-24, 191 millions d'euros en 2024-25 et 209 millions d'euros en 2025-2026", selon un communiqué diffusé à l'issue du sommet franco-britannique. "Nous annonçons un nouveau centre de détention dans le nord de la France, un nouveau centre de commandement réunissant pour la première fois nos équipes et 500 nouveaux agents supplémentaires patrouillant sur les plages françaises", a détaillé le premier ministre britannique au cours d'une conférence de presse.

Davantage de drones et d'autres technologies de surveillance complèteront le dispositif "pour augmenter le taux d'interception", a-t-il également indiqué. Le président français a souligné de son côté que les deux pays voulaient "avancer de concert" dans la lutte contre l'immigration irrégulière tout en ayant "conscience des enjeux humains" et de "l'extrême sensibilité de ces sujets".

1.300 traversées d'embarcations de fortune empêchées en 2022

Il a rappelé qu'en 2022, "plus de 1.300 traversées d'embarcations de fortune" avaient été "empêchées", 55 filières de criminalité organisée démantelées, "grâce au travail de la cellule de renseignement conjointe franco-britannique". À l'inverse, près de 46.000 ont pu faire la traversée l'an passé.

Les deux pays avaient signé mi-novembre un nouvel accord pour lutter ensemble contre les traversées de migrants de la Manche. Mais le financement était prévu jusqu'en 2023 seulement. "Nous avons aujourd'hui décidé de continuer en ce sens de manière très opérationnelle, concrète et conscient du caractère partagé de notre responsabilité", a déclaré Emmanuel Macron.