otages israel gaza 3:06
  • Copié
Sébastien Le Belzic / Crédit photo : Alexi J. Rosenfeld / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
Une trêve de quatre jours a débuté ce vendredi matin dans la bande de Gaza. Après 49 jours de détention, un premier groupe d'otages israéliens devrait être libéré dès ce vendredi après-midi. Mais que va-t-il se passer ensuite ? Quel protocole sera mis en place, notamment pour les enfants ?

Après 49 jours de conflit entre Israël et le Hamas, une trêve de quatre jours a débuté ce vendredi matin dans la bande de Gaza. Une manière de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire à destination des Gazaouis et les premières libérations d'otages. 13 femmes et enfants israéliens doivent être libérés vers 15 heures ce vendredi après-midi, en échange de prisonniers palestiniens. Un accord minutieusement négocié sous l'égide du Qatar, des États-Unis et de l'Égypte.

Dans les détails, des responsables israéliens seront accompagnés par du personnel de la Croix-Rouge et des agents égyptiens au poste frontière de Rafah qui sépare Gaza de l'Égypte, où aura lieu l'échange. Les otages israéliens libérés s'envoleront ensuite vers Israël pour y être pris en charge par des médecins et des psychologues. Ce sera comme ça chaque jour. Pendant la trêve des combats, les autorités israéliennes recevront la veille au soir la liste des otages qui seront libérés le lendemain. Au total, ils devraient être 50.

Un protocole particulier pour les enfants

Parmi eux se trouvent au moins 35 enfants, dont 18 âgés de 10 ans et moins, et même un nouveau-né dont la mère a accouché pendant sa détention. Pour eux, un protocole particulier a été mis en place, préparé conjointement par le ministère israélien des Affaires sociales et l'armée israélienne. Celui-ci prévoit notamment que chaque enfant sera pris en charge par un soldat de Tsahal et qu'il devra prononcer cette phrase au moment de le récupérer : "Je suis un soldat de l'armée de défense d'Israël et je vais t'accompagner pour que tu puisses rentrer chez toi. Tu es en lieu sûr, je suis là pour t'aider".

L'objectif est de rassurer des enfants traumatisés par une détention qui aura duré presque sept semaines. Les soldats devront être à leur écoute, leur demander s'ils veulent être portés, aidés... Mais ils ne devront pas répondre aux questions concernant leurs proches, notamment savoir si leurs parents sont en vie. Le soldat devra dire à l'enfant : "Je te ramène chez des gens qui répondront à toutes tes questions".

Interrogatoires

Une fois libérés, les otages ne vont pas retrouver leurs familles tout de suite. Ils vont d'abord être débriefés par l'armée et par les services de renseignement israéliens. Obtenir des renseignements est un aspect crucial pour Tsahal qui espère en savoir plus sur les conditions de captivité, savoir s'ils ont des souvenirs précis, des endroits, des personnes, des événements, des bruits, des bribes de conversations... car tout peut être utile aux services de renseignement. Il faut agir tant que les souvenirs sont encore frais.

 

Évidemment, chez les enfants, cela risque d'être parfois confus et ce sont des spécialistes qui vont mener ces interrogatoires, des experts du Hamas à même de comprendre toutes les subtilités, les détails des informations qui seront recueillies. C'est souvent à partir de 10 ou 11 ans seulement qu'ils sont capables de donner des informations vraiment précises et à même d'être exploitées de manière opérationnelle.