L'ex-président égyptien Morsi enterré après s'être effondré au tribunal

Issu des Frères musulmans, le président Mohamed Morsi avait été renversé en 2013. KHALED DESOUKI / AFP
Issu des Frères musulmans, le président Mohamed Morsi avait été renversé en 2013. KHALED DESOUKI / AFP © KHALED DESOUKI / AFP
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avec AFP
L'ancien président islamiste, emprisonné depuis 2013, est mort lundi lors d'une audience au complexe pénitentiaire de Tora, au Caire. 

L'ancien président égyptien islamiste Mohamed Morsi a été enterré mardi au Caire en toute discrétion, après s'être effondré la veille au tribunal et environ six ans de détention.

Des organisations de défense des droits humains comme Amnesty International ont demandé une enquête sur la mort de Mohamed Morsi, 67 ans, emprisonné par les autorités depuis sa destitution en juillet 2013, par Abdel Fattah al-Sissi, chef de l'armée à l'époque et actuellement président d'Égypte.

Issu de la confrérie interdite des Frères musulmans, Mohamed Morsi "a été enterré le matin à Medinat Nasr, dans l'est du Caire, en présence de sa famille", a indiqué un de ses avocats, Abdelmoneim Abdel Maksoud. "La prière funèbre a été faite à l'hôpital de la prison de Tora".

Le parti de Mohamed Morsi évoque "un assassinat"

Premier président démocratiquement élu en Égypte après le Printemps arabe de 2011 qui avait poussé au départ l'ancien chef de l'État Hosni Moubarak après 30 ans de pouvoir, Mohamed Morsi avait été destitué après une vague de manifestations et faisait depuis face à des poursuites dans plusieurs affaires. C'est lors d'une audience lundi au complexe pénitentiaire de Tora au Caire, qu'il s'est effondré. "Le tribunal lui a accordé le droit de parler pendant cinq minutes. Il est tombé sur le sol dans la cage des accusés et a été immédiatement transporté à l'hôpital" où il est décédé, a indiqué le parquet général. "Il est arrivé à l'hôpital et il n'y avait pas de nouvelles blessures visibles sur le corps".

Selon la télévision d'État, il est mort "à cause d'un arrêt cardiaque". Sa famille a confirmé sa mort mais sans en donner la cause. Le Parti de la liberté et de la justice de Mohamed Morsi, bras politique des Frères musulmans, a lui parlé d'un "assassinat", dénonçant de mauvaises conditions de détention dont "le but était de le tuer à petit feu".