Les Etats-Unis rétablissent unilatéralement des sanctions contre l'Iran

Malgré ces sanctions, Donald Trump a souligné qu'il restait "ouvert" à un "accord plus global".
Malgré ces sanctions, Donald Trump a souligné qu'il restait "ouvert" à un "accord plus global". © SAUL LOEB / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Dans la nuit de lundi à mardi, les sanctions américains contre l'Iran ont pris effet avant une deuxième vague de sanctions en novembre. 

Une première salve de sanctions réimposées par les Etats-Unis contre l'Iran est entrée en vigueur mardi, pour exercer une pression économique sur Téhéran après le retrait unilatéral de Washington de l'accord historique sur le nucléaire iranien de 2015.

Rohani dénonce "une guerre psychologique". Dans un entretien télévisé à quelques heures du rétablissement de sévères sanctions américaines contre l'Iran, Hassan Rohani a accusé Washington de "vouloir lancer une guerre psychologique contre la nation iranienne et provoquer des dissensions" parmi les Iraniens. Il s'agit de la première réaction de Hassan Rohani aux appels à négocier lancés par le président américain Donald Trump, qui a néanmoins de nouveau averti l'Iran lundi.

Trump reste "ouvert" à un accord. "Le régime iranien est confronté à un choix", a-t-il dit dans un communiqué. "Soit il change son attitude menaçante et déstabilisatrice, et il pourra retourner dans le giron de l'économie mondiale, soit il continue sur la route de l'isolement économique". Mais Donald Trump a aussi souligné qu'il restait "ouvert" à un "accord plus global qui concernerait l'ensemble de ses activités néfastes, y compris son programme balistique et son soutien au terrorisme".

Deuxième vague de sanctions en novembre. La première vague de sanctions américaines, qui a pris effet dans la nuit de lundi à mardi, comprend des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l'aviation commerciale. Elle sera suivie, en novembre, de mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale. Ces sanctions devraient peser lourdement sur une économie iranienne à la peine.

Désaccord de l'UE. L'Union européenne a, elle, regretté le rétablissement des sanctions et confirmé sa "détermination à protéger les opérateurs économiques européens engagés dans des affaires légitimes avec l'Iran". Une législation spécifique en ce sens entrera en vigueur mardi. Mais Donald Trump critique fortement cet accord alors que les Iraniens le défendent bec et ongles.  

 

 

Un accord qui portait ses fruits, selon l'AIEA. Conclu après des années de difficiles négociations entre l'Iran d'une part, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine, l'Allemagne et l'Union européenne de l'autre, l'accord visait à garantir un caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien en le soumettant à une surveillance draconienne. En échange, il prévoyait la levée progressive des sanctions qui avaient asphyxié l'économie iranienne et isolé le pays. Dans son dernier rapport en mai, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait attesté que l'Iran continuait de respecter ses engagements.