Les Écossais souhaitant l'indépendance ne sont pas majoritaires selon un sondage

Malgré l'activité de Nicola Sturgeon sur le sujet, les Écossais sont loin d'être majoritairement pour l'indépendance.
Malgré l'activité de Nicola Sturgeon sur le sujet, les Écossais sont loin d'être majoritairement pour l'indépendance. © ANDY BUCHANAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Un sondage indique que les velléités d'autodétermination sont loin d'être majoritaires en Écosse, pays où le gouvernement a formulé une nouvelle demande de consultation sur le sujet.

Le soutien à l'indépendance reste minoritaire en Écosse, indique un sondage publié mardi à environ un mois et demi des élections législatives anticipées au Royaume-Uni lors desquelles le sujet devrait être âprement discuté.

Seuls 37% des Écossais souhaitent l'autodétermination. Le soutien à l'autodétermination ne serait ainsi soutenu que par 37% des Écossais si un nouveau référendum d'indépendance avait lieu "demain", affirme cette enquête de l'institut Kantar.

L'indépendance serait rejetée par 55% des Écossais, 8% restant indécis, ajoute ce sondage réalisé auprès de 1.060 personnes entre le 29 mars et le 11 avril dans la foulée de l'appel du gouvernement écossais à l'organisation d'une telle consultation.

En 2014, les Écossais contre l'indépendance à 55 %. Sans formellement rejeter la demande, Londres a indiqué que ce n'était "pas le bon moment", alors que vient de débuter une période de deux ans de discussions complexes avec Bruxelles pour négocier la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

L'Écosse a voté en 2014 contre l'indépendance à 55% mais le Brexit a changé la donne, les Écossais s'étant largement prononcés (62%) pour un maintien dans l'UE.

46% des sondés ne veulent même pas d'une consultation. Le sondage indique également que la proposition des nationalistes d'organiser un nouveau référendum d'indépendance entre l'automne 2018 et le printemps 2019 ne reçoit que 26% d'opinions favorables, 46% des Écossais préférant qu'il n'y aucune nouvelle consultation.

Plusieurs facteurs pourraient expliquer cet "appétit limité" pour l'indépendance, souligne Kantar : la détérioration de l'économie écossaise, les critiques contre la politique du gouvernement écossais, mais aussi une lassitude des électeurs fasse à la multiplication des scrutins au Royaume-Uni ces dernières années.

En Écosse, être pro-européen ne signifie pas nécessairement être pour l'indépendance. Les conclusions du sondage sont aussi un "rappel prudent que les sentiments positifs exprimés lors du référendum sur l'UE ne se traduisent pas nécessairement en soutien à l'indépendance", estime l'institut.