Les djihadistes de l'EI ont pris le contrôle de Palmyre

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Un policier syrien dans les ruines de Palmyre en Syrie en 2014 (illustration) © AFP/JOSEPH EID
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avec AFP , modifié à
Le site antique de Palmyre est passé aux mains des djihadistes. La communauté internationale s'inquiète pour les ruines.

L'avantage pour Damas n'a été que de courte durée. Mercredi, les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) se sont emparés de la totalité de la ville antique de Palmyre, en Syrie, selon l'OSDH, une organisation proche des rebelles modérés, qui estime que le groupe extrémiste contrôle désormais la moitié du territoire syrien. L'inquiétude grandit pour la conservation de ce site antique classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

D'après l'OSDH, les troupes du régime syrien se sont retirées de toutes leurs positions dans et à la périphérie de Palmyre. Les djihadistes se sont notamment introduits dans la nuit dans l'aéroport militaire et la prison de la ville. Ils ont aussi pénétré dans le site archéologique.

Une avancée stratégique. Le groupe djihadiste a lancé l'assaut le 13 mai sur cette ville qui revêt une importance stratégique. A partir de Palmyre, les combattants de l'organisation Etat islamique pourraient faire la jonction avec la province irakienne d'Al-Anbar, qu'ils contrôlent largement. L'EI serait donc à la tête d'un immense territoire désertique, à cheval entre l'Irak et la Syrie.

Les cibles archéologiques de l'EI. Le site archéologique de Palmyre, relique des Ier et IIe siècle après J.-C., est l'un des mieux conservés au monde. L'Unesco le décrit comme "l'un des plus importants foyers culturels du monde antique". "Je suis vivement préoccupée par la situation du site de Palmyre. Les combats menacent l'un des sites les plus significatifs du Moyen-Orient et la population civile", a pour sa part déclaré mecredi la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova appelant à "un arrêt immédiat des hostilités sur le site". 

Les djihadistes se sont plusieurs fois illustrés par leur volonté de détruire des monuments millénaires, comme ce fut le cas à Khorsabad, mais aussi à Ninive et Nimrud en Irak.