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Tatiana Geiselmann / Crédits photo : Monika Skolimowska / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
Emmanuel Macron débute ce lundi une visite de deux jours en Allemagne. Une rencontre informelle avec le chancelier allemand Olaf Scholz. Au programme des discussions, transformation industrielle, souveraineté écologique et défense européenne. Un rendez-vous sur fond de rivalité économique.

Le chef de l'État se rend en Allemagne ce lundi. Accompagné d'une vingtaine de ministres, Emmanuel Macron doit rencontrer son homologue allemand, le chancelier Olaf Scholtz, pour un séminaire de deux jours. Les deux chefs d'État devraient parler transformation industrielle, souveraineté technologique ou encore réduction de la bureaucratie. Une rencontre au "format informel", a fait savoir l'Élysée, mais sur fond de rivalité économique. Alors que la France devrait finir l'année en légère croissance, l'Allemagne, elle, sera sans doute en récession. De quoi rendre nos voisins Outre-Rhin légèrement jaloux, comme a pu le constater Europe 1.

"Les Français, ils vivent, ils mangent, ils boivent, ils prennent du bon temps !"

"Ça va mal", voilà ce que répondent les Allemands quand on leur demande comment se porte leur économie. "Avant tout allait bien, on nous admirait. Maintenant, on est bon dernier", poursuit un Allemand. Le secteur industriel est particulièrement à la peine. Sa Fédération table cette année sur une récession de 0,4%. Thomas le confirme, les usines tournent au ralenti. "L'aciérie de Kehl est en chômage partiel, faute de commandes. Le BTP végète aussi parce que les taxes sont trop élevées et ça se répercute sur tout."

Cela se répercute notamment sur le commerce comme le constate Franz, gérant d'un restaurant à Kehl. "Avant la pandémie, le restaurant était toujours complet, 70 couverts le midi. Maintenant, on en a maximum 20 par jour", déplore-t-il. En comparaison, ses collègues français lui semblent bien mieux lotis. "Les Français, ils vivent, ils mangent, ils boivent, ils prennent du bon temps ! Ils consomment quoi. Les Allemands non", ajoute-t-il. La semaine dernière, le journal Der Spiegel, publiait un édito intitulé : "La France, c'est l'Allemagne en mieux".