Publicité
Publicité

L'Allemagne peut-elle empêcher les Français de payer moins cher leur électricité ?

Margaux Fodéré, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : GARO / PHANIE / PHANIE VIA AFP . 1 min

Jusqu'à ce vendredi soir, une quinzaine de ministres internationaux sont réunis à Paris pour une conférence sur le nucléaire sous l'égide de la France. Si le gouvernement mène un combat pour garantir l'électricité la moins chère possible aux Français, l'Allemagne, elle, s'oppose aux desseins français.

Une quinzaine de ministres internationaux sont réunis à Paris depuis jeudi et jusqu’à ce vendredi soir. Au programme, une conférence internationale sur le nucléaire sous l’égide de la France. Le sujet concerne en fait directement les ménages français au moment où le prix de l’électricité de demain est l’objet d’âpres discussions . La France planche sur un nouveau cadre qui nous assurera dans les prochaines années des tarifs tout aussi raisonnables mais la route est encore longue.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Le but n'est pas de ruiner EDF"

C’est un combat que mène le gouvernement pour garantir l’électricité la moins chère possible aux Français. Aujourd’hui, le prix du mégawattheure (MWh) avoisine les 40 euros. À partir de 2026, il pourrait doubler, voire tripler pour permettre à EDF d’investir dans notre parc. L’exécutif cherche donc à résoudre l’équation difficile du juste prix. "Il y a un point d'équilibre à trouver entre le pouvoir d'achat des ménages, la compétitivité du système électrique pour nos entreprises et les finances d’EDF. Ce serait bien d'avoir le prix le plus bas possible, mais le but n'est pas de ruiner EDF", précise Nicolas Goldberg, expert de l’énergie chez Colombus Consulting.

Mais la question du prix de l’électricité est aussi européenne. Et l’Allemagne, qui a fait une croix sur le nucléaire, s’oppose aux desseins français. "La France compte sur le nucléaire et notamment le nucléaire historique pour relancer la compétitivité de son industrie. L’Allemagne , au contraire, comptait beaucoup sur le gaz russe. Or, aujourd'hui, elle ne peut plus compter sur le gaz russe bon marché", indique Jacques Percebois, professeur émérite à l’Université de Montpellier. Il est autant question de fin du mois que de fin du monde dans cette affaire, car la transition énergétique passera par une électrification massive de nos usages.

Cet article vous a plu ? Vous aimerez aussi...
Recevoir la newsletter économie
Plus d'articles à découvrir