Le Texas a procédé à la première exécution de l'année aux Etats-Unis

Christopher Wilkins, 48 ans, est la 539e personne à être exécutée au Texas depuis le rétablissement de la peine de mort par la Cour suprême des Etats-Unis en 1976.
Christopher Wilkins, 48 ans, est la 539e personne à être exécutée au Texas depuis le rétablissement de la peine de mort par la Cour suprême des Etats-Unis en 1976. © PAUL BUCK / AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme, exécuté mercredi au Texas, avait été condamné pour le meurtre de deux hommes en 2005 dans une affaire de vengeance lié à un trafic de drogue.

Un condamné à la peine capitale a reçu mercredi une injection létale au Texas, la première exécution en 2017 aux États-Unis, dans un contexte de vive controverse entourant les substances utilisées dans la mise à mort.

Une transaction de drogue qui avait mal tourné. Christopher Wilkins avait été reconnu coupable d'un double meurtre commis en 2005 sur fond d'une transaction concernant une dose de crack à 20 dollars, qui avait mal tournée. Il avait lors de son procès reconnu des crimes supplémentaires, dont un autre homicide. L'homme de 48 ans a été déclaré mort à 18h29 (1h29 jeudi, heure française) dans sa prison de Huntsville, a indiqué un porte-parole pénitentiaire.

Une pénurie de produits létaux. Le Texas est l'État qui exécute le plus aux Etats-Unis, même si l'an dernier la Géorgie l'a dépassé dans une tendance de chute globale du nombre d'exécutions (20 en 2016). Le grand État du sud de l'Amérique subit comme les autres une pénurie des substances utilisées pour les injections létales, en raison d'un refus d'approvisionnement de firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes. Les autorités du Texas ont d'ailleurs la semaine dernière assigné en justice la FDA, l'Agence fédérale des produits alimentaires et médicamenteux, en lui reprochant la confiscation prolongée de produits mortels. En octobre 2015, le Texas et l'Arizona avaient en effet tenté d'importer d'Inde, en catimini, des doses de thiopental sodique, mais les autorités sanitaires fédérales avaient saisi ces envois en jugeant illégale l'utilisation de ce barbiturique dans le cadre d'exécutions.

Une alternative critiquée. La controverse sur les injections létales devrait par ailleurs être relancée courant janvier, deux États, la Virginie et l'Ohio, prévoyant de procéder à des exécutions en utilisant du midazolam, produit très critiqué car étant un anxiolytique et non un anesthésiant. Des prisonniers ayant reçu du midazolam ont suffoqué et montré des signes de souffrance lors de leur exécution.